Dans un discours prononcé devant la Knesset, aux côtés du chef de l’État français François Hollande, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a appelé lundi soir, le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, à venir devant la Knesset, le Parlement israélien, pour y prononcer un discours et reconnaître le caractère juif de l’État d’Israël.
“On ne peut pas reconnaître un État palestinien si les Palestiniens ne reconnaissent pas notre nation. Brisons la glace et venez ici à la Knesset”, a lancé Netanyahu.
Le dirigeant israélien a également rappelé au président français que la haine palestinienne ne date pas de l’indépendance de l’État hébreu ou de la guerre de 1967, ayant contrainte l’armée israélienne à administrer les territoires controversés, mais des années 1920, avec les pogroms arabes contre les Juifs.
François Hollande, quant à lui, est revenu sur la lutte contre l’antisémitisme en France, sur les relations économiques et culturelles franco-israéliennes, sur les négociations sur le nucléaire iranien, ainsi que sur le conflit israélo-palestinien, se prononçant pour que les deux pays “aient tous deux Jérusalem comme capitale”.
La France “combat de toutes ses forces l’antisémitisme sous toutes ses formes“, a déclaré le président français François Hollande. “Je réaffirme ici à cette tribune l’engagement de la République française de veiller en toutes circonstances sur la sécurité et l’intégrité des Juifs de France”, a-t-il déclaré.
“La France a été toujours du côté d’Israël dès le premier jour pour affirmer son droit à l’existence et 65 ans après, au nom de la France, je viens à nouveau exprimer l’amitié de la France pour Israël”, a-t-il souligné, ajoutant que “cette amitié, elle vous est acquise et elle est d’autant plus forte qu’elle dépasse les alternances politiques”.
François Hollande a également indiqué que les sanctions contre l’Iran doivent être maintenues jusqu’à ce que ce pays “renonce définitivement à son programme militaire”.
Il est ensuite revenu sur le conflit israélo-palestinien, se déclarant en faveur d’un partage de Jérusalem, entre deux États, israélien et palestinien. “La position de la France est connue”, a-t-il affirmé. “C’est un règlement négocié pour que les États d’Israël et de Palestine, ayant tous deux Jérusalem pour capitale, puissent coexister en paix et en sécurité. “
Quant aux implantations, “elles doivent cesser, car elles compromettent la solution des deux États”, a-t-il réaffirmé, tout en demandant au Premier ministre Mahmoud Abbas, qui l’avait accueilli un peu plus tôt dans la journée, de faire “des efforts” et de “faire preuve de réalisme sur tous les sujets “.Source LemondeJuif