Les prix élevés des appartements en Israël sont bien connus mais ces dernières années ont montré une flambée spectaculaire des prix par rapport aux années précédentes. Selon les données publiées Dimanche par le bureau central des statistiques, les cinq dernières années, les prix des logements ont augmenté de 72%.
Le rapport montre que le plus fort taux d’augmentation des prix de l’immobilier en Israël a été enregistré durant la période comprise entre mars 2009 et mars 2010 ou l’augmentation a été de 21%. Dans certaines villes comme Tel-Aviv ou Jérusalem, l’augmentation a été bien-sur encore plus forte.
Le marché avait pourtant subi une baisse entre 2000 et 2006, les prix du logement en Israël avaient alors chuté de 12%, une epoque marquée comme chacun sait par l’Intifada.
Dans le même temps, selon les données provenant des services sociaux, les citoyens inscrits aux bureaux de l’aide sociale sont passés de 144 nécessiteux sur 1.000 personnes en 2000 à 169 dans le besoin en 2011 avec une augmentation de 67 % dans le secteur arabe et de 22% dans le secteur juif. Toutefois, le Bureau Central des statistiques publie, que sur la dernière décennie, il y a eu une amélioration de la situation socio-économique en Israël en raison de la croissance économique rapide. De plus, il y a eu une amélioration des taux d’emploi, le taux d’emploi en 2011 était de 54,2 % contres 50,5 % en 1995. Le taux de chômage en 1995 était de 6,9 .% et il est passé à 10,7% en 2003 puis il est redescendu à 5,6% en 2011 ( 6.3% cette année).
En raison des réductions budgétaires et de la hausse du coût de la vie, les données suggèrent que la dernière décennie a vu une dégradation du niveau de vie en Israël. En effet, un sondage effectué en 2012 a montré que 61% des sondés déclaraient qu’ils ne parvenaient pas à couvrir les dépenses mensuelles courantes du ménage en 2011 alors qu’ils n’étaient que 53 % en 2002.
La hausse de l’immobilier porte un coût sérieux au niveau de vie des ménages car le budget alloué au logement représente la plus grosse dépense des familles, ce phénomène dégrade donc inévitablement le niveau de vie des Israéliens de la classe moyenne et des défavorisés. Malheureusement, il ne semble pas que cette tendance s’inverse dans les prochaines années et à l’échelon politique, rien n’est fait dans ce sens…
Source Tel-Avivre