jeudi 12 septembre 2013

Des femmes orthodoxes en politique


Des femmes orthodoxes souhaitant faire carrière en politique ? Du jamais vu jusqu’à présent. Mais aujourd’hui, certaines ont le courage de relever le défi malgré l’opposition toujours aussi tenace qui se manifeste dans leur milieu. En Israël, elles sont quatre à faire parler d’elles et elles ne comptent pas renoncer à leur projet malgré les réticences de leur entourage. Ce sont visiblement des femmes qui ont une forte personnalité et la volonté d’agir. Rien à voir avec une ambition féministe.


Esther Waab, de Tibériade, est harédit. Ingénieur chimiste de formation, elle est mariée et mère de deux enfants. Dans l’interview qu’elle a accordée à un média israélien, elle a précisé qu’elle avait obtenu l’autorisation de rabbanim qui la soutenaient et avait même reçu une bénédiction d’un rabbin cabaliste de renom, le Rav David Abouhatsira. Elle explique sa démarche : « Je pense que D. nous a créés de telle façon que chacun d’entre nous a un rôle dans ce monde, tant les hommes que les femmes. Ce travail peut autant être accompli par un homme que par une femme ».
Routh Kolian, mariée et mère de quatre enfants, a posé sa candidature à la municipalité de Petah Tikva. Elle affirme que rien ne l’arrêtera dans sa course, pas même l’opposition très ferme du milieu orthodoxe dont elle est issue. Elle sait que certains Harédim soutiennent sa démarche mais « craignent de le dire » publiquement.
Raheli Ebenbaum, dont nous avons déjà parlé, a retiré finalement sa candidature à Jérusalem en raison de mesures d’intimidation exercées à son encontre. On l’a menacée, par exemple, de la rejeter avec sa famille de sa synagogue et de sa communauté.
Mais une autre femme, également active dans la capitale, n’a pas renoncé malgré les obstacles : il s’agit de Massada Porat, qui se présente sur une liste féminine, Ometz Lev, réunissant des femmes religieuses et laïques, qui a été créée par l’adjointe au maire, Naomi Tsour. Massada veut défendre les droits des femmes et traiter de problèmes religieux et sociaux. Elle aussi affirme avoir obtenu l’appui de rabbins orthodoxes dont elle préfère ne pas citer les noms. Elle a déclaré : « Je fais la volonté de D. et c’est cela qui compte pour moi ».
 

Source Chiourim