La trêve sociale s’achève et les conflits du travail vont refaire la une de l’actualité en Israël : poste, ports, permis de conduire, etc. Le calme social de ces dernières semaines n’est que relatif : les fêtes juives terminées, les conflits sociaux vont redoubler d’intensité. Car la colère gronde dans de nombreux secteurs et entreprises publiques, dans un contexte de privatisation. En voici les exemples les plus récents...
LA POSTE : AU BORD DE LA FAILLITE
En pleine semaine de Souccot, les Israéliens qui désiraient envoyer un colis postal se sont heurtés à des portes closes : les employés de la Poste ont fait un jour de grève en signe d’avertissement. Selon leurs représentants syndicaux, les employés croulent sous le poids de nouveaux services alors que les effectifs diminuent. Ils réclament la démission du directeur de la Poste et appellent l’Etat à prendre les mesures nécessaires pour sortir le service public des difficultés financières dans lesquelles il est plongé.
Aujourd’hui, la Poste israélienne est au bord de la faillite. Les déficits s’accumulent depuis 2006, notamment sous l’effet de la concurrence de sociétés privées de distribution postale : en 2012, la poste a perdu 65 millions de shekels (13 millions d’euros) et elle en perdra encore 85 millions en 2013. Le gouvernement israélien est toujours décidé de privatiser la Poste, mais il ne trouvera pas d’acheteur tant que la situation financière de la société publique ne se redressera pas.
PORTS : NÉGOCIATIONS INTENSIVES
Le tribunal du Travail vient de reconnaître le droit de grève aux employés des ports : ceux-ci protestent contre la décision du gouvernement de créer des ports privés qui feront concurrence au service public. En revanche, le juge des Prud’hommes a ordonné aux parties d’entamer des négociations sociales avant le déclenchement d’une grève des ports.
Les discussions entre l’Etat et les employés de ports devront se dérouler sur une période intensive, et au plus jusqu’au 10 octobre prochain. Si aucun accord n’est trouvé d’ici-là, les employés des ports pourront mettre leur menace de grève à exécution, ce qui risque de paralyser une partie du commerce extérieur du pays qui transite par un port israélien.
INSPECTEURS DU PERMIS DE CONDUIRE : DÉBRAYAGE
Ce dimanche 29 septembre, les 2.000 Israéliens candidats à l’examen pratique du permis de conduire ont été déçus : les inspecteurs n’étaient pas au rendez-vous. Les candidats au permis devront prendre leur mal en patience avant de s’asseoir derrière le volant.
Les 150 inspecteurs du ministère des Transports ont débrayé pour protester contre leurs mauvaises conditions de travail : rémunérations trop faibles, travail du vendredi mal payé, heures supplémentaires insuffisantes, etc.
Source Israel Valley