Bien que les sondages annoncent depuis des décennies que nombre d'Israéliens envisagent de quitter le pays, dans les faits, le nombre de ceux qui ont franchi le pas a baissé d'un tiers au cours des dix dernières années.
Selon les données du Bureau central de la statistique de l'Etat d'Israël, mais également l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), l'émigration israélienne a atteint un creux en 2010, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles.
En 2010, 15.600 Israéliens ont émigré alors qu'en 2006, leur nombre était encore de 22.400 (soit un taux de 0,2% contre 0,32 en 2006), un taux d'émigration désormais plus faible que celui des autres pays occidentaux. Il semblerait que depuis 2010, il n'y ait pas eu de changement significatif.
Pourtant, une enquête menée en décembre 2012 montrait que 37% des Israéliens envisageaient de s'installer à l'étranger.
Les gens qui cherchent à quitter Israël le font en général après avoir identifié des opportunités professionnelles à l'étranger (le plus souvent aux États-Unis qui sont la destination d'environ 70% des émigrants israéliens.
Selon Michal Sabah, doctorante en démographie à l'Université hébraïque de Jérusalem, " il semblerait que l'instabilité récurrente– tant au plan économique que sécuritaire - dans les pays étrangers ces dernières années par rapport à la relative stabilité en Israël, influence les Israéliens désireux d'améliorer leur situation économique et professionnelle.".
Israël est considéré comme un exportateur de jeunes diplômés.
Selon les statistiques de l'année 2011, environ 14% des Israéliens titulaires d'un doctorat ont vécu à l'étranger pendant plus de trois ans, et 5% des Israéliens qui ont obtenu le baccalauréat entre 1985 et 2005 vivent à l'étranger.
Bien que la fuite des cerveaux soit considérée comme un problème majeur en Israël, le pays est tout de même en meilleure position que la plupart des états développés.
Une enquête de l'OCDE établissait en 2006 qu'en Israël, le taux d'émigration des" citoyens instruits" était de 5,9 pour 1000, un taux identique à celui de la Finlande mais beaucoup plus élevé que celui des États-Unis à 0,7 pour 1000. À mettre en rapport tout de même avec les 18,1 de l'Irlande quand la Grande-Bretagne et de la Suisse en sont à plus de 11 pour 1000 et l'Allemagne, l'Italie et des Pays-Bas à plus de 7 pour 1000.
Source Israel Infos