jeudi 18 avril 2013

Contes des sages juifs, un livre précieux



Patrick Fischmann écrit et compose depuis l’âge de treize ans. En 1981, sa vie d’artiste commence avec la chanson, puis il élargit son expression au conte musical, destiné aux petits comme aux grands. Il a enregistré une quinzaine de disques de chansons et de contes musicaux. Il a publié deux romans et des contes musicaux, des livres de mythologie compose et joue ses propres créations au théatre du vivant qu’il a fondé depuis plus de trente ans.  

Patrick Fischmann est un auteur dont l’œuvre consiste à réveiller et rassembler des contes du monde entier pour un réensemencement multiculturel et spirituel. Pour lui, « le conte apparaît telle une parole qui dévoile et voile à nouveau le mystère de l’existence. Nous ne saurons pas tout sur ce mystère qui se dérobe, mais nous pouvons aller chercher la joie, nous pouvons réparer et relever les chagrins de ce monde…
…Ces contes disent que nous sommes les commis voyageurs d’une parole sans cesse renouvelée.
Conter pour mettre des étoiles entre les mots, pour réconcilier les contraires et serrer dans ses bras le monde entier. »


Patrick Fischmann est avant tout un passeur d’émotion et d’espérance, fidèle à une poétique de métamorphose. L’auteur, grand voyageur, familier des Mongols, des indiens d’Amérique et des hommes bleus du désert, visite cette fois la tradition juive, dont il est issu.
J’avoue que je connaissais peu les contes juifs jusqu’à présent, et c’est ce livre qui m’a fait pénétrer dans cet univers. La vertu qui y est prisée est la sagesse, les héros sont des sages qui  ont longtemps étudié la thora et vous amènent à réfléchir sur des données fondamentales.
Ce recueil rassemble des histoires inspirées des traditions ashkénaze et sépharade, évoquant les interrogations sur le monde, sur soi, sur l’autre et sur le sacré. On y trouve Schlomo le sage des sages, qui parle la langue des oiseaux et des animaux, le médecin d’amour Maimonide, le rabbi Nahman de Bratslav, Itshak le nettoyeur des rues, Shimon le cordonnier, Isaac Lourin le grand penseur kabbalistique, Hillel le babylonien, des sages débordant d’amour, des cueilleurs d’étincelles, des errants éclairés, un rabbin qui sait danser, pleurer et rire.



Un livre pétillant, inattendu,  et plein d’humour, servi par une iconographie somptueuse dialoguant avec la poésie et la profondeur de l’âme juive.
Le Conte des sages juifs, un livre qu’on mange des yeux et qui se dévore en quelques heures.
Bien plus qu’un livre, c’est un objet à offrir ou à se faire offrir.

Source Tribunejuive.info