Une plainte a été déposée auprès du préposé aux plaintes contre neuf juges de la Cour suprême qui ont débouté la disqualification de Hanine Zoabi de pouvoir se présenter aux prochaines élections : « Si Zoabi continue sur sa voie, la responsabilité leur en sera imputable »
Le verdict de la Cour suprême d’annuler la disqualification de la députée Hanine Zoabi de pouvoir se présenter aux prochaines élections est arrivé sur le bureau du préposé aux plaintes du public contre les juges, le juge à la retraite Eliézer Goldberg.
Dans sa plainte faisant suite à la publication de la décision de la Cour, Eliahou Nissim, membre du parti Otzma LeIsraël, dénonce directement l’attitude du Président de la Cour suprême, le Juge Asher Grounis, ainsi que les autres juges ayant permis à Zoabi de maintenir sa candidature pour les prochaines élections législatives: la Vice-présidente de la Cour Myriam Naor, la Juge Edna Arbel, le Juge Salim Joubrane, le Juge Hana Meltzer, le Juge Yoram Dantziger, la Juge Esther Hayout, le Juge Ouzi Fogelman et le Juge Neil Haendel. Dans cette plainte, Eliahou Nissim a rappelé les conclusions de la Commission électorale centrale pour la 19ème Knesset.
Conformément à la Loi de fondement de la Knesset, Hanine Zoabi a été disqualifiée par ses actions: elle nie totalement l’existence même de l’Etat d’Israël comme Etat juif et démocratique. De même, Zoabi a soutenu activement le terrorisme en participant à la Flottille terroriste pour Gaza organisée par une organisation terroriste, IHH, connue pour ses connections avec Al Qaeda. Dans cette Flottille se trouvaient des armes. Au cours de l’arraisonnement, les militaires de Tsahal ont été violemment agressés.
Lors de cette agression planifiée d’avance par des terroristes qui se trouvaient à bord, l’attaque s’est opérée à l’aide de matraques, de barres de fer, de couteaux, de grenades à choc et de cocktails Molotov. » Cette plainte mentionne également que l’un des soldats israéliens a été jeté par-dessus bord. Dix des militaires arraisonnant ont été blessés à divers degrés.
Zoabi est montrée sur des photos et dans des films vidéo aux côtés de terroristes détenant des barres de fer et armés d’armes à feu avant l’arrivée des militaires israéliens sur le bateau (Ma’ariv, juin 2011), des éléments qui démentent catégoriquement sa version selon laquelle, elle ne savait rien de l’embuscade qui se préparait à bord et que les seules armes qu’elle aurait aperçues sur le Marmara étaient celles de Tsahal. D’autre part, Eliahou Nissim rappelle au préposé aux plaintes, le Juge Goldberg, les propos écrits par Zoabi dans le passé :
« Après 50 ans de tentatives politiques, les Palestiniens de l’intérieur d’Israël ont compris quelle force peut leur octroyer ce qui est perçu comme ‘démocratie’ […..] ces exigences suffisent à miner la légitimité de l’entreprise sioniste et de la reléguer à un statut de projet colonialiste et raciste. »
De même, Nissim signale : « Des propos encourageant, justifiant et incitant au terrorisme ont été prononcés par Zoabi, où le droit est refusé aux civils israéliens de vivre dans la tranquillité et dans la paix. Par exemple : « c’est ma patrie et il faut le reconnaitre et il ne vous est pas permis de vivre en sécurité ici. Un peuple occupant n’a pas le droit à vivre normalement.
La société en Israël ne veut pas de la paix. Le Hamas, lui, veut la paix. » Lors de l’opération Colonne de nuée, Zoabi a fait une minute de silence en ‘souvenir des shahidoun de Gaza’. Après l’attentat contre des touristes israéliens à Burgas en Bulgarie, elle a déclaré : « Israël n’est pas une victime et même quand des civils israéliens sont tués, la politique israélienne d’occupation est coupable ».
Après l’attentat où un missile avait touché un transport d’enfants, elle avait affirmé : « Si vous ne voulez pas qu’on vous tire dessus, les citoyens israéliens doivent manifester contre le blocus de Gaza. » Elle également appelé les citoyens arabes d’Israël à s’engager dans la rébellion populaire comme lors de la 1ère intifada. »
Dans cette missive, Eliahou Nissim fait référence à l’affaire de l’ancien député Azmi Beshara, également membre du parti Balad dont la candidature à la Knesset avait été confirmée, comme pour Zoabi par les juges.
Par la suite, il s’est avéré qu’il était coupable de trahison contre l’Etat d’Israël, d’espionnage pour le compte du Hezbollah et de soutien à l’ennemi pendant la Seconde Guerre du Liban en 2006. Nissim rappelle que Zoabi a elle-même reconnu être en contact direct avec Beshara et lui avoir rendu visite en Jordanie après sa fuite d’Israël. Lors d’une interview, elle a même déclaré : « Il n’a pas pris la fuite. Israël a cherché un bouc émissaire après la Seconde Guerre du Liban. »
A la lumière de tout cela, Eliahou Nissim demande au juge Goldberg d’examiner et d’enquêter sur la légalité de cette décision de la Cour suprême concernant Zoabi. Selon Nissim, ce verdict est une ingérence dangereuse dans une décision légale et prise démocratiquement et à la majorité absolue par un collège habilité à le faire.
Ce verdict est donc une atteinte grave et essentielle à l’Etat de droit en Israël. Cette décision de la Cour suprême rend superflue et vide de sens la compétence de disqualifier un candidat aux élections par la Commission électorale centrale, compétence que lui a octroyée le législateur dans la Loi de fondement de la Knesset.
Nissim met également en garde: « Cette décision des juges susmentionnés encouragera la répétition de cette grave dérice où des membres de la Knesset contribuant, aidant et encourageant l’ennemi, soutenant des organisations terroristes, où des représentants au Parlement israélien combattent contre l’existence d’Israël sous prétexte de démocratie et ceci afin de miner de l’intérieur l’Etat juif. De même, cette décision de la Cour entame sérieusement la confiance du public dans l’Etat de droit de façon générale et dans le système juridique israélien plus particulièrement. »
La Cour suprême n’a pas tiré les leçons de l’Affaire Beshara (bien que le Juge Hashin, siégeant à l’époque à la Commission électorale centrale, avait déclaré a posteriori: « si je savais ce qu’avait fait Beshara, il aurait été disqualifié ») et même aujourd’hui, elle décide de débouter la résolution de la Commission électorale centrale et donc, de permettre à Zoabi de continuer à instrumentaliser la démocratie israélienne dans l’objectif d’exterminer l’Etat qui est le Foyer national du peuple juif en Eretz Israël.
Dans cette décision, la Cour suprême a aujourd’hui déclaré que Zoabi est habilitée par la plus haute instance juridique à encourager le terrorisme et à engager des actions hostiles tout en percevant son salaire, en jouissant de prestations et d’avantages sur notre compte, celui des contribuables israéliens. »
En conclusion, Eliahou Nissim a écrit : « Par conséquent, je dépose plainte contre les juges susmentionnés pour mettre le holà en mon nom et au nom de nombreux citoyens : dans la mesure où Hanine Zoabi s’engage à l’avenir dans d’autres activités contre l’Etat d’Israël et contre les forces de défense israéliennes sous couvert d’immunité parlementaire, les résultats de ses actions et les dommages engendrés seront imputables directement à la Cour suprême et à chacun des juges qui a permis cela et ne l’a pas empêché. »
Source JerusalemPlusTv