mardi 8 janvier 2013

Chuck Hagel affirme son «soutien total» à Israël

Chuck Hagel et Barack Obama.

Le nouveau patron du Pentagone a assuré Israël de son «soutien total» alors que des élus républicains lui reprochent de n'avoir pas suffisamment défendu ce pays ou de s'être opposé aux sanctions contre Téhéran.

Chuck Hagel assure de son soutien total à Israël dans un journal américain.
Il n'y a «pas la moindre preuve que je sois anti-israélien, pas le moindre vote (de ma part au Sénat, ndlr) qui aurait pu causer du tort à Israël», a affirmé l'ancien sénateur du Nebraska au journal local de cet Etat du centre des Etats-Unis, le Lincoln Journal Star.
Le président américain n'a pas relevé ces critiques quand il a annoncé lundi la nomination de Chuck Hagel comme secrétaire à la Défense. Cette nomination doit cependant encore être confirmée par le Sénat, où les alliés démocrates de Barack Obama ne disposent pas de la majorité qualifiée nécessaire. Des voix de sénateurs républicains seront donc nécessaires pour que Chuck Hagel puisse prendre ses fonctions.
Chuck Hagel estime que ces élus critiques ont «complètement déformé» son bilan. Avant sa nomination, Chuck Hagel affirme avoir «traîné dans un no-man's land sans pouvoir répondre aux accusations, aux contre-vérités», alors qu'il montrait un «soutien total et sans équivoque à Israël».

«Pas un sénateur israélien»

Certains élus ont vivement dénoncé ses propos passés sur le «lobby juif» ou sur le fait qu'il n'était «pas un sénateur israélien».
Dans un entretien qui pourrait préfigurer les arguments que Chuck Hagel avancera devant le Sénat, l'ancien sénateur assure qu'il n'avait pas voté pour certaines résolutions soutenues par des organisations pro-israéliennes parce qu'elles étaient «contre-productives».
«En quoi cela fait avancer le processus de paix au Proche-Orient ?», demande Chuck Hagel. «Ce qui est dans l'intérêt d'Israël, c'est d'aider Israël et les Palestiniens à trouver une manière pacifique de vivre ensemble».
D'autres élus ont reproché à Chuck Hagel de s'être opposé, dans le passé, à des sanctions économiques contre l'Iran. Les élus américains accusent l'Iran de développer l'arme nucléaire, ce que nie le régime de Téhéran.

«Les sanctions des Nations unies marchent»

Chuck Hagel explique dans le journal qu'il s'est opposé à des sanctions qui auraient été prises par les seuls Etats-Unis. «Les sanctions des Nations unies marchent. Quand nous sommes seuls à décréter quelque chose, ça ne marche pas», affirme-t-il.
L'administration Obama, après avoir tendu la main à l'Iran, a cherché à imposer des sanctions par l'intermédiaire de l'ONU. Barack Obama a aussi adopté une loi initiée par le Congrès qui punit les pays qui achètent du pétrole iranien, premier produit d'exportation de Téhéran.


Source tdg.ch