Depuis la révolution de 1979, les mollahs ont toujours utilisé le terrorisme à l’étranger, via des groupes armés (comme le Hezbollah), afin de ne pas apparaître. Les services iraniens ont provoqué l’attentat terroriste de l’AMIA, en Argentine (1994, 86 morts), les assassinats à Vienne (1989, Gassemlou, Ghaderi Azar, Mansur Bozorgian), Genève (1990, Kazem Radjavi, ex-ambassadeur d’Iran à l’ONU) et bien sûr Paris (1991, Chapour Bakhtiar, ex-Premier ministre d’Iran ; la première tentative avait tué un policier et une voisine).
Et qui oublie les quatorze attentats à la bombe en région parisienne de 1985-86 (dont les 7 morts, 55 blessés, du Tati rue de Rennes) ?
Le chef terroriste était Fouad Ali Saleh, un chiite affilié au Hezbollah, formé à l’université théologique de Qom par Rouhollah Khomeini, condamné à perpétuité par la cour d’assises de Paris (1992).
Il avait déclaré : « La forteresse de l’islam est l’Iran. Votre pays [la France], en aidant l’Irak, combat l’Iran, est donc un ennemi. » Qui a commandité l’assassinat de Georges Besse (1986), PDG de Renault et, surtout, ancien président d’Eurodif, sachant qu’Action directe était liée aux FARL libanais ? Avons-nous oublié nos victimes ?
Enfin, le but affiché de l’Iran est de détruire Israël.
En 2015, pour le guide suprême, l’ayatollah Khamenei : « D’ici 2040, il n’y aura plus d’État d’Israël. »
Lors de la Journée de Quds (Téhéran, 2017), une horloge a été présentée, qui comptait les jours jusqu’à la destruction de l’État juif.
Le Festival du sablier symbolise la « destruction prochaine de ce pays » (2 février 2018, Amir-Abdollahian, vice-ministre des Affaires étrangères iranien). « Nous sommes parvenus à la capacité de détruire le régime sioniste… ce n’est plus un rêve (sic) mais un but à portée de main » (30 septembre 2019, général Salami).
Alors, que penser de l’attitude des États-Unis vis-à-vis du Moyen-Orient ? Et de la France ?
En France, on aime la vieille rhétorique des intellos germanopratins de gauche consistant à renvoyer dos à dos – pour faire objectif – les protagonistes et à s’auto-dénigrer.
On exalte aussi la vieille civilisation iranienne, « égale ou supérieure à l’occidentale » : on associerait les Séleucides (qui étaient… grecs) à l’ayatollah Khomeini !
On critique l’Occident qui veut dominer le monde ; or, ce n’est pas l’Occident, c’est sa finance qu’il faut, à juste titre, dénoncer. Ne serait-il pas temps, aussi, de se demander si, chez nous, le CAC n’est pas mollahphile ?
Quant « aux méchants USA avides de piller le Moyen-Orient », Trump a répété qu’il veut se retirer d’Irak, de Syrie, d’Afghanistan.
Il est le premier président à vouloir abandonner la ligne politique et économique des États-Unis, vieille de 75 ans : ce virage à 180° est un fait historique capital qui devrait nous amener à penser le futur.
Mais un futur sans que les mollahs aient la bombe atomique.
Nos démocraties seraient imparfaites ? C’est vrai, hélas. Mais peut-on comparer nos libertés avec celles des Iraniens ?
Par Henri Temple
Source Boulevard Voltaire
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