Dans quel état Flavien Moreau, 33 ans, sort-il de prison ? Condamné à 7 ans de prison en novembre 2014, après avoir été incarcéré en octobre 2013, pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste, le djihadiste nantais d'origine coréenne converti à l'islam à l'âge de 20 ans par un imam radical du quartier Malakoff, aujourd'hui expulsé du territoire, a-t-il renforcé ses convictions extrémistes ou bien s'est-il amendé ?
Contacté par Le Point, son père, ancien imprimeur à Presse-Océan, n'a pas souhaité commenter la libération de son fils.
Avant son interpellation et son incarcération, Flavien Moreau avait fait l'objet d'une enquête poussée de la DGSI.
Son entourage familial et amical avait été interrogé. Il en ressort un profil inquiétant, d'un point de vue idéologique.
Néanmoins, en Syrie, sur zone de guerre, il se serait montré incapable d'utiliser une arme.
Le tribunal n'ayant pas pu apporter la preuve du contraire en 2014, il n'a pas été condamné pour des faits de violence armée.
Haine anti-juive
Son entourage date sa radicalisation de 2011. Il traitait son propre père de « mécréant ».
Il exprimait sa haine anti-juive de manière virulente après avoir côtoyé son guide « spirituel » à la mosquée nantaise de la cité Malakoff.
Il a rejoint la Syrie en décembre 2012 où il n'aurait effectué que des tâches subalternes malgré une longue et fastidieuse formation au maniement des armes.
À son retour en France, placé en détention, il a converti à l'islam son frère Nicolas au cours de ses visites au parloir de la prison, fin 2013, selon son entourage familial.
Nicolas Moreau s'est également radicalisé avant de rejoindre le djihad en Syrie en janvier 2014. Interpellé à son retour en novembre 2015, il est actuellement incarcéré pour terrorisme.
À Raqqa, il a affirmé aux enquêteurs de la DGSI avoir côtoyé Abdelhamid Abaoud, l'un des organisateurs de l'attentat du 13 novembre 2015.
Flavien Moreau, qui avait rompu avec son père mais gardé des liens avec sa mère, devrait vivre dans la région nantaise.
Il fera l'objet d'un suivi des services de police durant au moins 18 mois.
Source Le Point
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