Djellaba, bijoux imposants, casquettes et baskets, les trois sœurs du groupe A-WA apparaissent sur la scène internationale en 2016 avec leur tube Habib Galbi («Amour de mon cœur») dont le clip est tourné en plein désert. Elles y mêlent chants yéménites traditionnels, électro et pop.
Bercées par un fort héritage musical traditionnel et fortes de leurs influences contemporaines, elles mixent les deux horizons pour les faire se rejoindre en un projet commun.
Trois ans après la sortie de leur premier album et une tournée internationale, elles reviennent avec un second album: Bayti fi rasi, littéralement «Ma maison est dans ma tête».
Une phrase que Rachel, l’arrière-grand-mère des trois sœurs Haim, aimait à répéter.
Cette femme avait fui son Yémen natal pendant l’opération «Tapis volant» en 1949 pour atterrir en Israël.
Son histoire est le point de départ de leur nouvel album conçu comme une épopée, celle de Rachel à travers les différentes épreuves qu’elle a vécu vers l’exil et la reconstruction d’une identité en Israël.
Dans Hana Mash Hu Al Yaman, «Ici, ce n’est pas le Yémen», les trois évoquent la fuite et la nécessité de se construire un repaire, un foyer à soi, en soi et font ainsi parler leur aïeule dont leurs grands-parents leur contaient les histoires. «En écrivant les paroles, nous avons eu l’impression de la ramener à la vie, mais nous avons aussi pu parler de sujets qui nous touchent.»
La chanson produite (comme tout l’album) par Tamir Muskat (Balkan Beat Box) pioche tant dans le rap que dans l’électro pour un titre qui semble emprunter le même chemin que leur tube Habib Galbi.
Dans Bayti fi rasi, on croise le très féministe Mudbira ou encore l’envoûtant Shama’a qui prouvent qu’A-WA n’a pas fini de faire du bruit.
Café de la danse 5 Passage Louis-Philippe, XIe arrondissement de Paris
Téléphone: 01 47 00 57 59
Date: le 11 juin à 20 h
Place: 25 €
Source Le Figaro
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