Nom : Anaïs Marcoux
Âge : 27 ans
Profession : «Au Québec, j’étais infirmière clinicienne en maternité et chirurgie gynécologique. Ici, je prends soin de la maison, j’étudie l’hébreu et je fais de la photographie.»
Trajectoire
«J’ai grandi à Cap-Rouge, en banlieue de Québec. À l’été 2014, entre deux sessions de cégep, je suis partie visiter la Colombie avec une amie.
J’y ai rencontré mon mari, un Israélien qui faisait le tour de l’Amérique du Sud. On a eu un coup de foudre, mais on voulait finir nos études et nous placer un peu dans la vie avant que l’un de nous deux émigre.
J’ai donc fait mon bac et travaillé comme infirmière avant d’aller le rejoindre en octobre 2018.
Ma chatte Kaline a fait le long trajet avec moi et elle a super bien fait ça! Durant mes huit premiers mois ici, j’ai étudié l’hébreu intensivement dans une école destinée aux nouveaux immigrants.»
«Surtout pour les occasions d’emploi. L’industrie de haute technologie dans laquelle mon mari travaille est florissante en Israël.
De mon côté, même si je dois refaire des examens professionnels pour pratiquer mon métier, ça vaut la peine puisque le système de santé est semblable, voire meilleur qu’au Québec.»
Les terrasses baha’is et le mausolée du Báb sur le mont Carmel, à Haïfa, sont un centre spirituel de la religion baha’ie. On peut voir la Méditerranée en arrière-plan.
Le plus dur à apprivoiser…
«Vivre dans un autre alphabet. Je parle bien l’hébreu, mais mon cerveau ne lit pas encore tous les mots au premier regard, comme en français. C’est frustrant, c’est comme revenir au primaire.
Je lis chaque jour pour m’habituer, je sais que ça viendra avec le temps et la pratique. Une autre chose, les chats harets sont partout, mais vraiment partout, en Israël.
Moi qui aime les animaux plus que tout, c’est dur de vivre avec ça. Il y en a qui souffrent, d’autres ont des accidents, la plupart ne mangent pas bien. Je me suis attachée à plusieurs d’entre eux dans mon quartier.»
Un jeune Bédouin et son troupeau de chèvres dans le désert de Judée. Les Bédouins sont un groupe d’Arabes nomades qui vivent principalement dans les déserts du Moyen-Orient.
Aujourd’hui, je vis comme une Israélienne parce que...
«Je suis toujours à l’affût d’un bon deal pour l’Europe. Israël est super bien situé pour découvrir le Vieux Continent.
On peut facilement trouver un billet d’avion vers l’Italie ou la Grèce pour une centaine de dollars et décider de partir pour une fin de semaine. C’est ce que font beaucoup d’Israéliens.»
«Mon mari et moi à Jérusalem durant le mois de décembre. Chaque année, le YMCA de Jérusalem met en place les plus belles décorations de la ville!»
Je mange...
«Pas mal comme au Québec, quand je suis à la maison, mais avec plus de légumes. Les Israéliens sont fous de la salade pour le déjeuner! Alors la fin de semaine, on se fait des brunchs israélo-québécois : des œufs bénédictine et une salade.
Mais il faut spécifier qu’ici, une “salade”, c’est quelque chose de très précis qui n’inclut pas de laitue! On intègre seulement tomates, concombres, oignons — coupés très petits — jus de citron, herbes fraîches, sel et huile d’olive.
Dans les partys et les occasions spéciales, on mange des bambas, c’est comme des crottes de fromage à la saveur d’arachide.»
J’habite...
«À Netanya, une ville sur la Méditerranée un peu au nord de Tel-Aviv. Notre condo est situé dans un édifice d’inspiration architecturale brutaliste… c’est-à-dire un gros bloc de béton, comme la majorité des immeubles résidentiels en Israël.»
«Notre immeuble à condo, vu de l’extérieur.»
Je m’ennuie...
«Bien sûr de ma famille et de mes amis. Mais aussi de plusieurs produits québécois/canadiens: le Clamato, les fruits locaux (bleuets, framboises, fraises et pommes), le fromage en grains, les produits d’érable, les sandwichs de la Casa Panatoni, à Cap-Rouge, et j’en passe.»
Je reste branchée au Québec en...
«Lisant les nouvelles et en suivant mes amis et les personnalités québécoises que j’aime bien sur les réseaux sociaux.»
Taxi collectif à Netanya
Un bon coup de ma ville d’adoption que je rapporterais au Québec...
«Notre système de taxis collectifs est très pratique. Des camionnettes parcourent la ville selon un trajet fixe et on y monte pour environ 2$CAN. Il y en a aussi entre les villes, et c’est beaucoup plus rapide que l’autobus.»
Source Le Soleil
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