Ce mardi 12 février 2019, l’affaire des propos antisémites du ministre Jean de Dieu Momo sur le plateau de l’émission « Actualité hebdo », jouera les prolongations au Conseil national de la Communication........Détails..........
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Le gouvernement camerounais a certes déploré vivement les propos « inappropriés » de Jean de Dieu Momo et exprimé ses « sincères regrets » à l’Ambassadeur de l’Etat d’Israël au Cameroun, suite aux propos antisémites tenus par le ministre délégué auprès du ministre de la justice sur le plateau de l’émission « Actualité hebdo » le dimanche 03 février 2019. Mais, le débat autour de cette affaire, n’est pas clos.
En effet, Charles Ndongo, le Directeur général de la Cameroon Radio Television et Ibrahim Cherif, le présentateur de l’émission querellée, sont convoqués ce mardi 12 février 2019 au Conseil national de la Communication à Yaoundé.
Devant la commission présidée par Peter Essoka, les responsables de la télévision publique camerounaise seront invités à expliquer pourquoi pour une émission enregistrée à l’avance, ils ont laissé passer la grosse bourde du ministre Jean de Dieu Momo qui a créé un incident diplomatique entre le Cameroun et l’Etat d’Israël ?
En rappel, l’affaire commence le dimanche 03 février 2019 sur le plateau de « Actualité hebdo » quand, voulant convaincre ses frères d’origine Bamileke à « être moins gourmands», Jean de Dieu Momo a déclaré :
« En Allemagne, il y avait un peuple qui était très riche, qui avait tous les leviers économiques, c’était n’est-ce pas les juifs et qu’ils étaient d’une arrogance… telle que les allemands se sentaient frustrés, puis un jour est venu au pouvoir un certain Hitler qui a mis ces populations-là dans les chambres à gaz»
Ces propos de Jean de Dieu Momo a fait sortir de ses gonds, l’Ambassadeur d’Israël à Yaoundé.
Ce dernier a d’abord condamné les propos du ministre camerounais, avant d’exiger des « excuses immédiates ».
C’est sur cette lancée que le gouvernement camerounais s’est mobilisé pour apaiser les tensions. Le gouvernement dans sa réaction, a ignoré la stigmatisation pendant cette même émission, des Bamileke, un peuple de la Région de l’Ouest du Cameroun.
Sans présager de l’issue de la convocation des responsables de la CRTV, l’on se demande à quoi sert encore le CNC ?
Gendarme de l’éthique et de la déontologie, cette instance autonome de régulation a rendu ces derniers temps, des décisions contre certains médias. Mais les sanctions du CNC n’ont jamais été appliquées par des organes sanctionnés. Sans aucune réaction des pouvoirs publics.
Vous nous aimez, prouvez-le....