La Bigorexie, maladie reconnue par l’OMS depuis 2011, est une addiction qui concerne les personnes devenues dépendantes d’une pratique excessive du sport notamment pour développer sa masse musculaire. Cette maladie se répand de manière très forte en Israël....
Le risque de dépendance est présent chez les sportifs amateurs qui dépassent environ 10 heures par semaine. Cette addiction oblige la personne atteinte à ne plus pouvoir se passer de sport. Celle-ci ne se sent pas bien lorsqu’elle ne peut pratiquer son activité sportive.
La vie quotidienne d’une personne atteinte de bigorexie est entièrement organisée autour du sport pouvant provoquer des problèmes familiaux et professionnels.
Pratiquer son sport devient une obsession qui prend toute la place dans la vie quotidienne.
Les personnes les plus concernées sont celles qui font du culturisme et de l’endurance.
Le sport entraîne une libération d’endorphines à l’origine d’un bien être et d’une sensation de plénitude. Lors d’une addiction, les sportifs sont à la recherche sans cesse davantage de ce « plaisir » pouvant conduire à une véritable compulsion.
- Claire Hédon : Quels sont les risques ?
- Dr Jean-Marc Sène :
Les risques d’une dépendance trop importante au sport sont liés à la pratique excessive du sport concerné. Il existe des risques de déchirures musculaires, d’atteintes tendineuses, de fractures osseuses, d’infarctus…
Le risque d’épuisement général dû à une trop grande activité sportive Le risque d’une dépendance à des produits anabolisants ou de protéines est également bien réel chez certaines personnes notamment les culturistes.
Les personnes présentant une bigorexie font preuve pendant de longs mois d’un véritable déni les poussant même davantage à augmenter la fréquence de leurs activités sportives pour contredire leur entourage
- Claire Hédon : Finalement c’est une addiction, un peu comme celle qu’on peut retrouver avec l’alcool ?
-Dr Jean-Marc Sène :
Absolument Claire ! Une étude a analysé la relation entre l’activité physique et la consommation d’alcool. Elle montre qu’il existe une relation entre l’addiction au sport et une consommation problématique d’alcool.
Les personnes présentant les critères d’une addiction au sport sont presque trois fois plus nombreuses que les autres à montrer les signes d’une consommation problématique d’alcool.
La pratique sportive en état d’alcoolisation étant peu probable, les alcoolisations excessives de type « 3ème mi-temps » pourraient être impliquées.
D’autre part, ceux qui sont dans l’excès le sont probablement dans plusieurs domaines.
Ce phénomène d’addiction au sport touche indifféremment les deux sexes, quelle que soit la taille de l’agglomération dans laquelle ils vivent.
Les personnes qui déclarent une activité physique régulière présentent moins souvent des problèmes d’alcool".
Source Israel Valley
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