vendredi 22 janvier 2016

Paracha Bechalah : Traversée de la Mer Rouge



- Chemot (14 ; 22) : « Les enfants d’Israël entrèrent au milieu de la mer à pied sec, et les eaux leur étaient une muraille à leur droite et à leur gauche ». - Chemot (14 ; 29) : « Tandis que les enfants d’Israël marchaient à pied sec au milieu de la mer, et les eaux leur étaient une muraille à leur droite et à leur gauche ». Quelle différence y a-t-il entre les deux versets ? Ils disent apparemment exactement la même chose...



On rapporte au nom de Rabbi Elimélekh de Lizensk l’explication suivante :
Après que les enfants d’Israël marchèrent « à pied sec au milieu de la mer », ils eurent une nouvelle conception de la vie : Avant de traverser la mer, ils pensaient qu’il y avait une différence entre marcher sur la terre, chose facile et évidente, et traverser la mer, chose a priori impossible.
Mais après que D.ieu ait ouvert la mer avec une telle facilité, puis qu’Il leur ait permis de voyager « au milieu de la mer, à pied sec », ils comprirent que tout dépendait de Sa seule volonté.
Si D.ieu le voulait, même la chose la plus impossible, comme traverser la mer à pied sec, pouvait devenir chose aisée, et inversement, si D.ieu le décidait, même la chose la plus facile, comme marcher sur la terre ferme, pouvait devenir impossible.

Tant que nous gardons notre foi intègre et qu’il est clair dans notre esprit que c’est D.ieu qui contrôle tout, nous n’avons aucune raison de nous inquiéter ! Nous traverserons les situations les plus difficiles avec confiance et sérénité. Mais si nous nous mettons à croire que nous avons un pouvoir quelconque et que la réalisation des événements dépend de nous, ne nous en remettant pas à l’aide divine, même les choses les plus simples pourront devenir des obstacles infranchissables.
C’est de cette façon que Rabbi Chalom Chvadron explique ce que le prophète Yona répondit au capitaine du bateau qui lui demandait comment il était capable de dormir tranquillement alors que le bateau menaçait de sombrer à tout instant dans les profondeurs de la mer.
Yona lui répondit : « Vous n’êtes pas des croyants, c’est pour cela que vous vous sentez en sécurité sur la terre ferme. Mais moi : « Je crains D.ieu qui a créé le ciel et la terre ferme. » (Yona 1,9) C’est pourquoi je suis tranquille et serein sur la mer autant que sur la terre, car je sais que c’est D.ieu qui dirige tout et fait tout. Je ne me sens pas plus en danger au milieu de la mer déchaînée que sur la terre ferme ! »
On raconte au sujet de l’Admour de Gour, surnommé le " ‘Hidouchéi HaRim ", qu’il voyageait une fois en calèche quand le cocher se mit à somnoler. La calèche sortit du chemin et se dirigea à vive allure dans la direction d’un ravin. Tous les voyageurs furent pris de panique et hurlèrent de toutes leurs forces, tandis que le ‘Hidouchéi HaRim demeurait assis calmement.
Après qu’ils furent sauvés in extremis, ils demandèrent au Rav comment il avait pu rester stoïque au coeur d’un tel danger.
Il leur répondit que pour lui, il n’y avait aucune différence : qu’un cocher s’endorme, que des chevaux s’emballent, que la terre tremble, ou qu’il soit dans son lit, il appartenait à Hachem et se trouvait entre Ses mains à chaque instant de sa vie.


Source Torah box