Roman Abramovitch a injecté 15 millions de dollars dans l’application Music Messenger. Son cinquième investissement dans une start-up israélienne. L’oligarque russe Roman Abramovitch creuse le sillon des technologies israéliennes. Depuis environ un an, pas un mois ne s’écoule sans que le propriétaire du club Chelsea FC ne fasse les gros titres de la presse économique locale...Analyse...
Dernier coup de cœur en date : l’application Music Messenger, son cinquième investissement dans une jeune pousse israélienne. Roman Abramovitch a injecté la moitié des 30 millions de dollars de la dernière levée de fonds de la start-up, aux côtés de plusieurs célébrités.
Parmi lesquelles les DJ David Guetta et Tiesto, les rappeurs Will.i.am (du groupe Black Eyed Peas) et Nicki Minaj.
Fondée voilà tout juste un an par Oded Kobo, Music Messenger avait déjà levé 5 millions de dollars en août dernier. Présentée comme le « WhatsApp de la musique », l’app qui revendique plus d’un million d’utilisateurs ne permet pas de stocker des chansons sur son serveur ; mais elle offre à tout un chacun le moyen de transmettre par messagerie ses morceaux préférés à une liste de contacts et de se constituer des librairies musicales.
Opérant depuis le kibboutz Glil Yam, le fondateur de Music Messenger n’en est pas à son coup d’essai. En septembre dernier, Oded Kobo avait cédé sa start-up Pheed, un réseau social mobile, pour un montant de 30 millions de dollars.
Rechargement ultrarapide des smartphones
Pour sa part, Roman Abramovitch a investi en juin dernier à hauteur de 10 millions de dollars dans StoreDot, une jeune pousse de Tel Aviv spécialisée dans le rechargement ultrarapide des smartphones ; le milliardaire établi à Londres a également injecté 2 millions de dollars dans AcousticEye, dont la technologie permet de tester les pipelines.
Il a participé au premier tour de table (estimé à 2,25 millions de dollars) de la plate-forme de « crowdsourcing » iAngels. Et investit dans la jeune pousse israélo-américaine Via, qui, à l’instar de la société Uber, vise le créneau des courses partagées dans Manhattan.
Classé 58e fortune mondiale au classement de « Forbes », Roman Abramovitch, dont la richesse s’élèverait à 12 milliards de dollars, n’est pas le seul investisseur d’ex-Union soviétique à jeter son dévolu sur le « Silicon Wadi ». L’industriel kazakh, Kenges Rakishev, est entré au capital de Mobli, le concurrent israélien d’Instagram, dans lequel le magnat mexicain des télécoms Carlos Slim a injecté 60 millions de dollars.
Avant de lancer, en avril 2013, le fonds Genesis Angels, spécialisé dans la robotique et l’intelligence artificielle, et qui a investi près de 35 millions de dollars dans des start-up israéliennes.
Source Les Echos