vendredi 1 août 2014

Manifestations pro-Israël : plus de 5.000 personnes rassemblées dans le calme à Paris et à Lyon

 

Slogans anti-Hamas, prière pour la France et bénédiction en l'honneur d'Israël... Entre 4.500 et 6.000 manifestants, clamant le droit à la "légitime défense" d'Israël, se sont réunis ce jeudi 31 juillet à Paris pour le premier rassemblement pro-Israël organisé dans la capitale depuis le début du conflit entre l'armée israélienne et le Hamas palestinien. A Lyon, ils étaient entre 800 et 1.000 réunis devant la grande synagogue...



Le rassemblement parisien s'est tenu sous haute surveillance et dans le calme devant l'ambassade d'Israël, rue Rabelais (VIIIe arrondissement), à l'appel de toutes les grandes organisations juives de France (Crif, Consistoire, Fonds social juif unifié, UEJF...). Les rues alentour ont été bouclées, l'accès filtré par la police et par un important service d'ordre.

Une manifestation pro-Gaza tenue dans le même temps à Paris

"Il y a malheureusement beaucoup de manifestations (pro-palestiniennes, ndlr) où on a entendu la haine d'Israël et des Juifs. Il était important qu'on ne passe pas l'été sans dire notre amour et notre solidarité avec le seul Etat démocratique de la région (le Proche-Orient): Israël", a déclaré Joël Mergui, le président du Consistoire, l'organe de représentation religieuse de la première communauté juive d'Europe (500.000 à 600.000 membres).
Roger Cukierman, président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif, l'organe politique de la communauté), a défendu quant à lui "le droit et le devoir" d'Israël "de se défendre contre le Hamas". "Nous avons le même sentiment de compassion pour toutes les victimes, c'est le résultat d'une guerre malheureusement provoquée par une organisation terroriste dont les statuts prévoient la destruction totale de l'État d'Israël", a-t-il ajouté.
A plusieurs reprises les manifestants, agitant petits drapeaux israéliens et français, ont entonné la Marseillaise, mais aussi l'hymne israélien. Une minute de silence a été observée "à la mémoire de toutes les victimes du conflit", à peine perturbée par une sirène comparable à "celles qui résonnent en Israël", a souligné un orateur.
Dans le même temps, des dizaines de manifestants pro-palestiniens s'étaient réunis place de la Bataille de Stalingrad, dans le nord de Paris, à l'appel du collectif EuroPalestine. "Stop à la collaboration avec le terrorisme d'État israélien", pouvait-on lire sur une large pancarte aux côtés de photographies de cadavres d'enfants. Plusieurs panneaux réclamaient également la dissolution de la Ligue de défense juive (LDJ), étudiée par le ministère de l'Intérieur après de récents heurts avec des militants propalestiniens.


La LDJ "renaîtra sous une autre forme"

A l'issue du rassemblement devant l'ambassade d'Israël, un responsable et un militant de la LDJ, sans signes distinctifs, ont assuré à l'AFP vouloir transmettre "un message de paix", afin "que les esprits se calment". "Nous ne sommes pas anti-musulmans, nous sommes 'anti-antisémites'", a souligné l'un d'eux, qui s'est dit "dépassé" par le traitement médiatique de leur cas, qu'il a qualifié de "mauvais film".
"Huit synagogues ont été attaquées (en région parisienne), mais est-ce que des Juifs s'en sont pris à une seule mosquée ? Non. Pour nous, ce serait un péché", a-t-il ajouté en disant ne pas croire à une possible dissolution de leur groupe qui, si c'est le cas, "renaîtra sous une autre forme", a-t-il prévenu.
La LDJ est sous le feu des critiques depuis que certains de ses membres se sont violemment heurtés à des militants pro-palestiniens le 13 juillet à Paris, près de la synagogue de la rue de la Roquette.

Source RTL