Ayenouan, localité située dans le département d’Aboisso, a désormais son usine de production d’huile de palme, inaugurée le 13 juin 2014 par deux membres du gouvernement ivoirien, Coulibaly Mamadou Sangafowa, ministre de l’Agriculture, et son homologue de l’industrie et des Mines, Jean-Claude Brou. Cette initiative est le fruit d’un partenariat entre privés ivoiriens et israéliens de l’usine de première transformation d’huile de palme de Dekel Oil...
Elle a nécessité un investissement de plus de 10 milliards FCFA financés par la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) et la Banque islamique de développement (BID).
Le lancement officiel des activités de cette unité de transformation a été marqué par la présence d’Avigdor Liberman, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères d’Israël. Belle occasion pour Youval Rasin, le président du Conseil d’administration de Dekel Oil, de dire toute sa fierté devant l’aboutissement de ce projet d’envergure : «Cela fait trois ans que nous travaillons à la mise en place de cette usine. Nous n’agissons pas seulement pour réaliser de bonnes affaires, mais pour le bonheur et le renforcement des capacités des producteurs.
Ceci à travers une technologie propre à Israël, en utilisant des plants à haut rendement sur des surfaces réduites. Nous faisons donc du développement durable en prenant en compte le traitement des eaux usées. Merci aux banques qui nous accompagnent. Conformément à la promesse faite en 2008, nous remettons ce jour le plan du marché que nous allons construire pour la communauté villageoise», a ajouté M. Youval.
Plusieurs centaines d’emplois attendus (inter)
Pour sa part, Me Amon Richard, administrateur de la société Dekel Oil, a salué la coopération excellente entre les deux pays et remercié la forte délégation de la cour royale d’Abengourou et des cadres de sa région venus le soutenir. «L’inauguration de cette usine est la preuve de la confiance de nos partenaires. Cette usine et notre plantation sont le fruit de la collaboration entre deux groupes qui voudraient accroître la productivité de 4 tonnes à l’hectare à 18 tonnes, voire 25 tonnes. Et, in fine, la production ivoirienne d’huile à travers une concurrence saine.
Le marché ivoirien reste ouvert. Nous voulons inviter nos devanciers à la collaboration, à la solidarité, à la complémentarité et à la mutualisation de nos forces pour faire passer la production ivoirienne de 300 000 à un million de tonnes à l’horizon 2020», a ajouté Me Amon, avant de procéder à la remise d’un chèque symbolique de 300 000 plants de palmier à huile à haut rendement au village SOS d’Aboisso.
Au nom du Premier ministre ivoirien Daniel Kablan, Jean-Claude Brou, le ministre de l’Industrie et des Mines, a félicité le roi du Sanwi, Nanan Amon N’douffou V, pour son rôle actif dans la concrétisation de ce projet, dont l’usine va traiter 90 tonnes de graines par heure, offrir 300 emplois directs en attendant le recrutement, bientôt, de 200 autres. «Enfin, le rêve devient une réalité pour la partie ivoirienne.
Il faut rappeler que les différents plans palmier mis en œuvre depuis l’indépendance ont permis la réalisation de plus de 60 000 hectares pour une production annuelle de 2 millions de tonnes de graines de palmiers entièrement traitées sur place. La filière ivoirienne est caractérisée une chaîne des valeurs complètes allant de la production, en passant par la première transformation, à l’assiette du consommateur», a rappelé le ministre de l’Industrie et des Mines. Il est bon d’ajouter que le groupe agro-industriel dispose aussi d’un centre de pépinières déjà opérationnel, capable de traiter 1 million de plants. Il supervisera également le processus de production et prévoit de produire 70 000 tonnes d’huile de palme brute par an à pleine production.
S. d’Avignon
Source News Abidjan