dimanche 3 août 2014

Comment cela finira ? Le choix peu enviable de Bibi ( Interview de Yaakov Amidror )


La décision de redéployer les forces de Tsahal dans la bande de Gaza était une décision " purement  militaire " mais cela a marqué un tournant crucial pour le gouvernement israélien à savoir décider si il va neutraliser de manière décisive le Hamas et les autres groupes terroristes à Gaza, ou simplement repousser cela a la prochaine guerre dans quelques années. C'est selon l'ancien conseiller a  la sécurité nationale israélienne le major-général (de réserve) Yaakov Amidror, la mission de l'armée israélienne en entrant dans la bande de Gaza a été très clair :  " identifier et détruire " le réseau de tunnels du Hamas...Interview...

 
Amidror a précisé qu'il existe trois différents types de réseaux de tunnels dans la bande de Gaza. Les deux premiers sont des tunnels de contrebande en provenance de la péninsule du Sinaï, ceux-la débouchent dans le grand " labyrinthe " de tunnels sous les grands centres urbains de Gaza, ils ne sont pas la cible de l'opération " protection Edge " ( Bordure protectrice ), bien que ceux découverts au cours des combats ont été généralement détruits par les forces de Tsahal.
Seul le nombre limité de tunnels menant en territoire israélien (plusieurs dizaines bien que le nombre exact ne peut pas être connu...) en vue de commettre des raids meurtriers ou des enlèvements ont été activement ciblés par Israël.
Faisant écho à des déclarations faites plus tôt ce dimanche par un haut responsable militaire, Amidror a ajouté que l'armée israélienne était proche de l'achèvement de cette mission, il n'y a donc simplement " aucune logique militaire " pour les forces de Tsahal a rester sur place.
Cependant, comme les tirs de roquettes sont toujours constant contre la population civile israélienne, Amidror a souligné qu'il n'y a " aucune manière " possible avec l'opération en cours de réussir à mettre physiquement un terme une fois pour toutes aux tirs : " Personne ne peut neutraliser toutes les roquettes du Hamas sans prendre le contrôle de la totalité de la bande de Gaza. Il n'existe aucun moyen technique pour le faire ".
Qu'est-ce que l'opération en cours peut faire de mieux ? elle peut atteindre et détruire toutes les roquettes et les lanceurs que nous connaissons, puis compter sur le système Dôme de Fer pour contrecarrer les tentatives du Hamas et du Djihad islamique d'infliger des dommages importants sur la population civile d'Israël avec ce qui leur reste.
" Vous ne pouvez pas neutraliser 10.000 roquettes avec des frappes aériennes " a noté Amidror.
Avec le déploiement de l'armée, signalant la fin imminente de la phase initiale de l'opération, le gouvernement est maintenant confronté à deux options dures dont ni l'une ni l'autre n'est  particulièrement agréable.
La première serait d'accepter les limites opérationnelles mentionnées ci-dessus et, une fois que les tunnels ainsi que les roquettes et autres infrastructures terroristes auront été détruites, se préparer à  une longue bataille dans lequel les deux parties vont se taper dessus pour de nombreux mois.
L'armée israélienne pourrait alors choisir de garder ses forces là où ils sont à l'intérieur de Gaza et de s'engager avec les forces terroristes dès leur apparition, ou même se retirer complètement sur le territoire israélien, comme elle l'a fait au cours de la phase initiale de l'opération.
De toute façon, dit Amidror, Israël finirait par émerger vainqueur à plus ou moin court terme.
" Nous avons plus de capacités que de l'autre côté. Ils ne peuvent pas nous frapper à cause du Dome de Fer alors que nous pouvons atteindre les infrastructures du Hamas et éliminer plusieurs de leurs membres tous les jours. Compte tenu du fait que, contrairement au passé, le gouvernement égyptien actuel est ouvertement hostile au Hamas, les islamistes seront incapables de les ravitailler assez rapidement,  à la fin, ils devront convenir d'un cessez-le feu sans avoir acquis aucun avantage de cette opération. Les groupes terroristes mettront des années a s'en remettre mais ils s'en remettrons et nous devrons faire face à nouveau au problème.
La deuxième option, celle préconisée par plusieurs ministres, notamment le ministre des Affaires étrangères Avigdor Liberman, serait de redéployer les forces plus à l'intérieur de Gaza, renverser le Hamas et prendre le contrôle complet de l'ensemble du territoire. Effacer de la bande de Gaza toutes les armes et arrêter ou tuer tous les terroristes, il faudrait entre 6 et 12 mois et coûterais la vie à de nombreux soldats et officiers. Cette option apporterait une solution réelle et durable à la fois contre la menace des tirs de roquettes  et des " tunnels terroristes ", plutôt que de simplement " reporter la confrontation avec le Hamas a la prochaine fois. Malheureusement, une telle opération serait très coûteuse et très sanglante ".
Bien qu'il ait refusé de spéculer sur ce genre de chiffres, il a dit qu' Israël risque de payer cher une telle offensive, " vous pouvez voir rien que la première étape, qui ne comportait que des parties  périphériques de Gaza, a couté cher aux deux parties en vies. Outre les victimes israéliennes, de nombreux autres Palestiniens ont été , s'il fallait pénetrer dans les zones les plus densément peuplées de la bande de Gaza, zones que nos forces terrestres ont jusqu'ici évité, les chiffres seraient bien plus tragiques sans compter la pression internationale qui serait lourde sur Israël ".
" Moralité, soit vous êtes prêt à payer le prix et vous avez une solution, soit vous ne voulez pas payer le prix et vous rencontrerez ce problème tous les cinq ans ".
Pour sa part, Amidror estime que malgré la douleur et l'angoisse de nouvelles pertes, le public israélien devrait choisir d'éradiquer la menace une fois pour toutes : " De leur point de vue, le problème devrait être résolu. Cependant, je ne pense pas que les gens sachent le prix réel a payer pour mettre définitivement fin aux groupes terroristes de la bande de Gaza mais c'est une autre question."

Source Koide9enisrael