Le Spot de Mâcon sera sous le charme de Tal ce soir (20 heures) à l’occasion de sa tournée en France À l’infini Tour et affichera complet avec plus de 3 000 personnes. Depuis la sortie de son premier album ( Le droit de rêver , vendu à 400 000 exemplaires), Tal est restée discrète sur la scène live, choisissant des moments forts pour construire son expérience scénique : en 2011, les premières parties d’Alicia Keys à Bercy et de Christophe Maé au Casino de Paris, puis dix concerts à guichets fermés sur les scènes estivales en 2013...
À bientôt 24 ans, Tal est à l’image des jeunes filles qui font son succès et voient en elle une cousine des stars américaines de l’écurie Disney telles que Selena Gomez ou encore Vanessa Hudgens : jolie comme un cœur, menue, coquette, sexy, mais pas provocante dans la courte salopette en jean qu’elle porte le jour de son interview. Sage, enthousiaste, toujours souriante, elle parsème son discours très rodé de mots en anglais et d’allusions aux réseaux sociaux ; elle compte plus de 130 millions de vues sur Youtube, près de 1 million de fans sur Facebook et 900 000 followers sur Twitter…
« J’ai appris le français à l’école »
Née en Israël dans une famille de musiciens, la chanteuse aux longs cheveux bruns est arrivée en France peu après sa naissance, avec sa famille. « À la maison on parlait hébreu, le français je l’ai appris à l’école », confie la jeune fille, qui a fait ses débuts d’auteure sur son deuxième album, A l’infini , publié en septembre dernier.Son parcours de chanteuse a pourtant commencé par un raté. Adolescente, elle signe d’abord chez Sony pour publier son premier album, mais la collaboration s’arrête avant que celui-ci ait pu voir le jour. C’est finalement trois ans plus tard, chez Warner, que sortira Le droit de rêver. Le succès du disque, paru au printemps 2012, a pris tout le monde de court, avec plus de 400 000 ventes. « Je ne m’attendais pas du tout à vendre autant de disques, ni à ce que ça soit aussi rapide, j’ai vécu énormément de choses en peu de temps », raconte la chanteuse, qui cite pêle-mêle des « moments forts : chanter devant Céline Dion, rencontrer Jean-Jacques Goldman et Alicia Keys ».
Ingrédients clés de ce succès, du r’n’b dans le sillage de Rihanna ou Sia et des textes foncièrement positifs qui parlent aux ados.
A l’infini creuse cette veine avec des chansons sur « l’amour parfait », l’importance de « ne pas rester prisonnier du passé », « d’avancer ». « Je n’ai pas envie de rentrer dans des textes trop tristes parce que ce n’est pas du tout moi. Je suis quelqu’un qui a envie de donner du bonheur à travers la musique », dit-elle.
À l’infini réussit aussi à séduire un nouveau public avec des sonorités plus ouvertes que celles du premier album. Au côté du r’n’b (avec notamment un duo avec le rappeur Tunisiano), on trouve des musiques lorgnant sur la pop, le reggae ou la variété.
Une deuxième opportunité a accéléré sa carrière : sa participation à l’album de reprises Génération Goldman. Tal y interprétait une des chansons phare, Envole-moi , en duo avec Matt Pokora, un « grand frère protecteur, qui essaye toujours de me donner de bons conseils », confie-t-elle. Le formidable succès intergénérationnel du disque lui a ouvert des portes : elle a intégré la troupe des Enfoirés, remporté un NRJ Music Awards et été nommée à deux reprises aux Victoires de la musique. Elle a également participé à la quatrième saison de Danse avec les stars sur TF1, qui a déjà servi de tremplin inattendu à nombre de ses collègues de la “Génération Goldman” : Matt Pokora, Shy’m, Amel Bent, Emmanuel Moire…
C’est sûr, Tal s’est imposée comme une artiste majeure du paysage musical français, une véritable étoile de la pop urbaine.
Concert mercredi 14 mai à 20 heures, au Spot de Mâcon. Spectacle complet
Source Le Journal de Saône et Loire