Un nouveau document de la NSA, volé par Edward Snowden et publié récemment par le journaliste Glenn Greenwald, affirme que les enquêtes de la CIA "classent Israël au troisième rang des services de renseignement les plus agressifs à l'égard des Etats-Unis" après la Chine et la Russie, a rapporté le magazine Newsweek vendredi...
Le document, dont Greenwald fait état dans son nouveau livre, évalue qu'Israël est un bon partenaire pour les Etats-Unis afin de mener des programmes d'espionnage électronique conjoints contre des étrangers, mais que certaines pratiques opérationnelles israéliennes sont problématiques."Les Israéliens sont extraordinairement bons partenaires pour nous [pour les renseignements d'origine électromagnétique]", constate le document de la NSA, tel que rapporté dans Newsweek, "mais d'un autre côté, ils cherchent à connaître nos positions sur les enjeux au Moyen-Orient".
Le document fait également état d'une évaluation nationale de renseignement conduite en 2013 sur les cyber-menaces qui "classe Israël au troisième rang des services de renseignement les plus agressifs à l'égard des Etats-Unis" derrière la Chine et la Russie, rapporte Newsweek.
Il s'agit du troisième rapport que publie Newsweek sur les allégations d'espionnage israélien aux Etats-Unis.
Dans son deuxième rapport le week-end dernier, le magazine présentait des preuves de responsables du renseignement américain sur les actions présumées d'Israël.
Le magazine citait un "ancien haut responsable du renseignement américain", qui affirmait que les Israéliens avaient espionné l'ancien vice-président américain Al Gore dans les toilettes de sa chambre d'hôtel.
Newsweek y décrivait une relation compliquée entre Israël et les Etats-Unis. Bien que la coopération entre les renseignements américain et israélien soit généralement bonne, les Etats-Unis répondent généralement aux incidents de la sorte en les balayant sous le tapis au lieu d'engager un véritable scandale.
"Les activités intensives d’espionnage menées par Israël aux Etats-Unis sont régulièrement passées sous silence en raison du réseau "d'amis" de l'Etat hébreu au Congrès, dans l’industrie, et au sein des administrations successives, Républicaines et Démocrates, prêts à contester toute insulte (envers Israël) de la part de responsables américains", observait l'ancien responsable au Newsweek.
Le Newsweek affirmait qu’après l’Affaire Pollard, le FBI a été forcé de convoquer plusieurs fois des diplomates israéliens à Washington pour des réprimandes.
"Il est tout simplement impossible de mettre un Israélien dans l’embarras", y déclarait un autre responsable américain.
Dans son premier rapport, Newsweek décrivait “les efforts déployés par Jérusalem pour dérober des secrets américains sous couvert d’accords commerciaux et de contrats technologiques ont franchi la ligne rouge (...) et sont allés bien au-delà des activités menées par d’autres alliés proches des Etats-Unis tels que l’Allemagne, la France, la Grande-Bretagne et le Japon”.
Les révélations ont soulevé une vague d'indignation dans la classe politique et sécuritaire israélienne.
Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Liberman a notamment qualifié de "malveillant" ce rapport et a estimé qu'il avait été "fabriqué".
Source I24News