Le cabinet de sécurité israélien devait se réunir jeudi pour discuter de sanctions contre les Palestiniens après l'accord de réconciliation entre le Hamas et l'OLP (Organisation de Libération de la Palestine) conclu la veille, a indiqué la radio publique. Au cours de cette "discussion spéciale", une série de sanctions devrait être annoncée, a ajouté la radio qui a toutefois exclu l'annonce d'un possible arrêt complet des négociations entamées sous l'égide des Etats-Unis en juillet dernier et qui sont dans une impasse totale...
Un responsable du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu a confirmé à l'AFP la réunion dans la matinée du cabinet de sécurité. Il a qualifié l'accord de réconciliation de "très grave". "La direction palestinienne en se liant au Hamas tourne le dos à la paix", a-t-il affirmé sans être en mesure de confirmer que des sanctions seraient annoncées à l'issue de la réunion.
Israël a réagi dès mercredi à l'accord de réconciliation entre Palestiniens en annulant une session de négociations qui était prévue mercredi soir.
M. Abbas a répondu que les négociations avec Israël et la réconciliation palestinienne n'étaient pas contradictoires, affirmant l'engagement des Palestiniens en faveur de la paix sur la base du droit international.
L'administration américaine, qui considère le Hamas comme une organisation terroriste, a estimé que l'accord pourrait "sérieusement compliquer" les efforts de paix.
Aux termes de l'accord de réconciliation, l'OLP reconnue internationalement comme le seul représentant du peuple palestinien, et le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, ont convenu de former un gouvernement de "consensus national".
Ce gouvernement, dirigé par M. Abbas et composé de personnalités indépendantes, sera constitué d'ici cinq semaines.
Les pourparlers de paix israélo-palestiniens, relancés par le chef de la diplomatie américaine John Kerry, sont dans l'impasse.
Israéliens et Palestiniens multiplient les gestes d'hostilité depuis qu'Israël a refusé de libérer comme prévu le 29 mars un dernier contingent de prisonniers, en réclamant une prolongation des négociations de paix au-delà de l'échéance prévue du 29 avril.
Le président Abbas se déclare disposé à prolonger les discussions, à condition qu'Israël relâche les prisonniers, gèle la colonisation et accepte de discuter de la délimitation des frontières du futur Etat palestinien. Le gouvernement israélien a rejeté ces demandes.
Source L'Orient le jour