En Deux-Sèvres, il s’avère possible de s’initier au krav-maga, méthode ultime de self-défense. A Niort, des enfants l’apprivoisent. Certains dès l’âge de 3 ans. On n'est pas des victimes, on ne va pas rester deux heures comme ça, à prendre des crochets ! Malgré l'un de ses élèves sur lui mimant l'agresseur, Williams Courjault, allongé au sol, se défait de l'emprise, assénant de faux coups au thorax, à la gorge et dans les parties intimes de son assaillant...
« Boum, boum, boum ! » Autour d'eux, une vingtaine d'autres adhérents de l'association Ultimate Street Survival boivent les conseils dans une pièce située à l'étage de la salle de sports de Goise, à Niort.
Williams Courjault est instructeur de krav-maga (*), une méthode d'auto-défense qui s'est développée en Israël, où l'armée et les services de renseignements l'ont adoptée. Ce natif de Metz (Moselle) âgé de 38 ans décrit la discipline comme étant « l'aboutissement des arts martiaux ».
" Nous faisons des mauvaises choses aux mauvaises personnes "
Le slogan en anglais arboré sur les tee-shirts de certains pratiquants est on ne peut plus clair. Williams Courjault le répète : « Nous faisons des mauvaises choses aux mauvaises personnes. » Et ce, dès l'âge de 3 ans. Car, chaque mercredi à Niort, c'est jour de cours de krav-maga pour les enfants.
Là, ils sont huit. Trois d'entre eux portent un treillis militaire. Leurs proches filment ou immortalisent en photo la séance, dont la durée moyenne est de trois quarts d'heure. Avec son lot d'échauffements, de jeux et d'étirements. Au milieu, les rudiments du krav-maga.
" On va rejouer au voisin méchant "
Williams Courjault, tous tatouages dehors, annonce : « On va rejouer au voisin méchant. » Il attrape le bras de sa fille de 6 ans, Shanon. Demande : « Qu'est-ce que je fais ? » Il faut crier « Lâchez-moi ! » Se dégager si besoin. Voire mordre ou donner un coup de pied dans le genou de l'agresseur. Avant de s'enfuir.
Salomé Michel est l'une des mamans qui assistaient au cours. Y prenaient part ses deux fils, Kris et Zack, respectivement 3 et 6 ans. D'après la jeune femme, la petite dernière, Sayane, un mois, suivra le même chemin. Le krav-maga, « c'est pour qu'ils puissent se défendre s'il leur arrive quelque chose. A l'école, il n'y a aucun souci avec les autres élèves ».
L'auto-défense aujourd'hui " c'est limite obligatoire "
Kévin, le père, est celui qui mimait l'attaque sur l'instructeur. Par le passé, il a été brutalisé : « Je n'ai pas pu me défendre, c'est pour ça que je suis là. » Aujourd'hui, après un an et demi de pratique du krav-maga, ce vendeur à la ville considère que maîtriser cet art martial, « c'est limite obligatoire. Quand on marche dans la rue, on peut se faire agresser de n'importe quel côté ».
« J'ai bien, parmi mes élèves, entre 50 % et 60 % de gens qui se sont fait agresser, indique Williams Courjault, qui a brisé deux coquilles l'an dernier pendant des démonstrations, envoyant les « victimes » aux urgences. On est dans la légitime défense. Notre devise ? Ne soyez pas une victime. » Olivier Moricheau, de Mougon, la partage. Sa petite Lucie, 8 ans, grandira un jour : « Le but, en tant que parent, c'est de pouvoir dormir le plus tranquillement possible la nuit quand elle sortira. »
" Nous faisons des mauvaises choses aux mauvaises personnes "
Le slogan en anglais arboré sur les tee-shirts de certains pratiquants est on ne peut plus clair. Williams Courjault le répète : « Nous faisons des mauvaises choses aux mauvaises personnes. » Et ce, dès l'âge de 3 ans. Car, chaque mercredi à Niort, c'est jour de cours de krav-maga pour les enfants.
Là, ils sont huit. Trois d'entre eux portent un treillis militaire. Leurs proches filment ou immortalisent en photo la séance, dont la durée moyenne est de trois quarts d'heure. Avec son lot d'échauffements, de jeux et d'étirements. Au milieu, les rudiments du krav-maga.
" On va rejouer au voisin méchant "
Williams Courjault, tous tatouages dehors, annonce : « On va rejouer au voisin méchant. » Il attrape le bras de sa fille de 6 ans, Shanon. Demande : « Qu'est-ce que je fais ? » Il faut crier « Lâchez-moi ! » Se dégager si besoin. Voire mordre ou donner un coup de pied dans le genou de l'agresseur. Avant de s'enfuir.
Salomé Michel est l'une des mamans qui assistaient au cours. Y prenaient part ses deux fils, Kris et Zack, respectivement 3 et 6 ans. D'après la jeune femme, la petite dernière, Sayane, un mois, suivra le même chemin. Le krav-maga, « c'est pour qu'ils puissent se défendre s'il leur arrive quelque chose. A l'école, il n'y a aucun souci avec les autres élèves ».
L'auto-défense aujourd'hui " c'est limite obligatoire "
Kévin, le père, est celui qui mimait l'attaque sur l'instructeur. Par le passé, il a été brutalisé : « Je n'ai pas pu me défendre, c'est pour ça que je suis là. » Aujourd'hui, après un an et demi de pratique du krav-maga, ce vendeur à la ville considère que maîtriser cet art martial, « c'est limite obligatoire. Quand on marche dans la rue, on peut se faire agresser de n'importe quel côté ».
« J'ai bien, parmi mes élèves, entre 50 % et 60 % de gens qui se sont fait agresser, indique Williams Courjault, qui a brisé deux coquilles l'an dernier pendant des démonstrations, envoyant les « victimes » aux urgences. On est dans la légitime défense. Notre devise ? Ne soyez pas une victime. » Olivier Moricheau, de Mougon, la partage. Sa petite Lucie, 8 ans, grandira un jour : « Le but, en tant que parent, c'est de pouvoir dormir le plus tranquillement possible la nuit quand elle sortira. »
Source La nouvelle republique