jeudi 19 décembre 2013

La tempête en Israël va coûter cher: agriculture, commerce, etc


Les dégâts matériels de la neige qui s’est abattue sur certaines régions d’Israël coûteront cher aux assureurs, aux commerçants et aux agriculteurs. Alors que la neige est encore visible à Jérusalem, c’est l’heure des comptes : globalement, les trois jours de tempête coûteront environ 500 millions de shekels à l’économie israélienne, soit 100 millions d’euros. Les secteurs les plus touchés sont le commerce, l’agriculture et l’électricité. Comme souvent dans des situations semblables, le coût sera partagé entre l’Etat, les compagnies d’assurance et les particuliers, consommateurs comme commerçants.


AGRICULTURE : 100 MILLIONS DE SHEKELS

La neige, le vent et le froid, sont les pires ennemis de l’agriculture. Les agriculteurs israéliens craignent que le gel de ces derniers jours ne détruise une partie de leurs cultures. Des serres se sont écroulées sous le poids de la neige, certains terrains ont été envahis par les pluies intenses, des étables et poulaillers ont été inondés. Le Fonds de Garantie des Dégâts de la Nature pour l’Agriculture vient d’estimer le coût des dégâts pour les agriculteurs israéliens à pas moins de 100 millions de shekels (20 millions d’euros). Une partie du manque-à-gagner proviendra aussi d’une baisse des exportations de produits agricoles.
Parmi les légumes les plus touchés par la tempête, figurent les cultures à ciel ouvert, comme les pommes de terre, oignons, choux, etc. De même, de nombreux dégâts ont été enregistrés dans les champs d’avocats. Il est prévisible qu’une partie des pertes des agriculteurs sera transférée au consommateur : la pénurie de certains produits entraînera une flambée des prix de détail.

JÉRUSALEM : COMMERCES FERMÉS

C’est le blocage des villes, comme Jérusalem et Safed, ainsi qu’en Galilée et Cisjordanie, qui a coûté cher aux commerçants. Dès vendredi matin, la tempête n’a pas permis à des dizaines de camionnettes de livraison, chargées de pain et autres produits alimentaires, d’effectuer leur distribution à Jérusalem. De nombreux commerces, supermarchés et épiceries, ont ainsi perdu trois jours de chiffre d’affaires.
Des dégâts matériels, comme inondations, toitures envolées et chute d’objets, ont aussi touché des commerces qui ont dû fermer leurs portes jusqu’à réparation des préjudices. A Jérusalem par exemple, l’effondrement du toit du Shouk (Mahané Yehouda) a contraint 250 échoppes (sur les 450 vendeurs) à baisser leurs rideaux.

ÉLECTRICITÉ : INSTALLATIONS DÉTÉRIORÉES

Les infrastructures électriques ont été gravement endommagées par la tempête : chutes d’arbres sur les lignes électriques, inondations des installations, etc. Au plus fort de la tempête, 60.000 foyers israéliens étaient coupés du courant électrique, certains le resteront pendant quatre jours.
La tempête a remis à l’ordre du jour en Israël la polémique concernant l’enterrement des câbles électriques. Si dans les quartiers récents, les câbles sont enfouis sous la terre, jusqu’au début des années 80, le réseau électrique était aérien, ce qui l’expose aux intempéries. Aujourd’hui, les ingénieurs de la Compagnie nationale d’Electricité estiment à 100 milliards de shekels (20 milliards d’euros) le coût de l’enterrement des câbles : il s’agit d’une dépense astronomique qui ne serait pas justifiée pour une tempête qui ne se produit qu’une fois tous les cinquante ans.

Source Israel Valley