En 2013, 19 femmes ont été tuées par leur mari ou par un membre de leur famille, 88 % des agressions sexuelles ont été réalisées par une connaissance de la victime. Chaque jour, en moyenne, 72 cas de violences sont signalés dans les familles. Ces chiffres sont des données provenant de deux rapports publiés par la WIZO et l’Association des centres de crise contre les viols et agressions sexuelles. Cependant, il est important de noter que ces chiffres sont au-delà des milliers d’autres qui vivent dans le cycle de la violence et qui restent inconnus des autorités.
Ces données présentées par la WIZO montre qu’au cours de la dernière année (jusqu’à Novembre de cette année), 19 femmes ont été assassinées par leur conjoint ou par un membre de leur famille soit les mêmes chiffres qu’en 2012.
Ces chiffres rejoignent les statistiques choquantes de la dernière décennie ou 186 femmes ont été tuées au sein de leur famille. Mr Kaufman, directeur de la division de la violence à la WIZO, a déclaré que chaque année, des centaines de tentatives de meurtres se produisent au sein de la famille mais à défaut d’ homicide et heureusement , ces cas ne sont pas comptabilisés.
Selon ce même rapport, environ 200.000 femmes sont battues et 600.000 enfants ont été témoins de violences. Autrement dit, des millions d’hommes, de femmes et d’enfants sont " piégés " par le cycle infernal de la violence.
12 944 personnes ( femmes, hommes et enfants) ont été traités cette année dans des centres de prévention de la violence familiale et dans des refuges pour femmes battues.
Selon les chiffres recueillis par la WIZO, en 2013 ( jusqu’en Septembre ), 17 444 cas de violences familiales, dont 11 303 à l’égard des femmes, ont été signalées. La police a estimé que d’ici la fin de l’ année, le nombre atteindra 20 000 cas. En outre , le pouvoir judiciaire a émis 7,183 ordonnances de protection des personnes.
Le président de la WIZO Israël a commenté ces données pures : " L’état ne peut pas toujours identifier les familles touchées par la violence. Les données qui se cachent derrière les histoires personnelles déchirantes et derrière les dizaines de milliers de femmes et d’enfants portent des cicatrices physiques et émotionnelles pour le reste de leurs vies. La violence contre les femmes est un problème de société. Le gouvernement israélien doit prendre ses responsabilités et établir une autorité nationale pour lutter contre les violences conjugales. La violence n’est pas une fatalité et peut être évitée « .
Ce rapport montre également que 88% des agressions sexuelles sont faites par un parent ou un ami de la victime et que seulement 12 % des attaques sont contre des hommes et que les deux tiers sont menées contre des femmes, la majorité des victimes sont des jeunes femmes de moins de 18 ans.
Pour le député Aliza Lavie qui est aussi la présidente d’une association qui défend la condition féminine, " ces données objectives montrent le désastre social reflétant la montée de la violence dans la société israélienne. L’état doit prendre ses responsabilités et mettre en place une autorité nationale pour construire un plan et lutter contre ce fléau « .Source Tel-Avivre