Suite à de vives critiques publiques du contrôleur de l'Etat Yossef Shapira sur la décision de licenciement de 700 a 800 employés en Israël dans le cadre d' un programme de restructuration de l'entreprise, Teva Pharmaceutical Industries a annoncé mardi qu'il avait conclu un accord avec la fédération syndicale Histadrut et qu'il ne licenciera pas ses employés israéliens sans le consentement de la fédération syndicale.
Le PDG de Teva, Jeremy Levin, et le président de la Histadrout, Ofer Eini, se sont réunis mardi ( voir photo ) suite aux critiques acerbes adressées à l'entreprise contre son programme de réduction des coûts qui devait entraîner une coupe ses effectifs mondiaux de 10%. L' entente conclue permettra à la Histadrout de peser sur les mises à pied prévues par Teva en Israël.
" La Histadrout va s'engager dans des discussions approfondies avec les comités et parvenir à une conclusion sur si oui ou non il y a des demandes justifiées de licenciements " a annoncé Avi Nissenkorn, chef du département syndical de la Histadrout.
Les licenciements prévus devraient aboutir à 800 emplois perdus à partir de 2014. Des sources proches des négociateurs ont déclaré que la société a lancé un plan de relance plus " doux " et concentrera ses efforts sur la promotion de la retraite volontaire chez les travailleurs, une mesure a laquelle la Histadrut a consenti.
" Personne ici ne voulait des licenciments secs " a déclaré une source proche de Teva mardi, " l'entreprise a souligné que tout sera fait en parfait accord avec la Histadrout. Ceci dit, il est important de comprendre que Teva a besoin de restructuration. " Dans une déclaration commune avec la Histadrout, le géant pharmaceutique a déclaré que " le cœur de Teva est en Israël et il est déterminé à poursuivre sa croissance en Israël. "
Il est possible que les remarques sévere Shapira ( le controleur de l'état ) contre Teva aient entrainées ce nouvel accord. " Teva a reçu des allégements fiscaux extraordinaires, quand le moment de vérité est arrivé, ils ont annoncé des mises à pied au lieu de payer des impôts. A mon avis, ce n'est vraiment pas convenable et approprié " avait-il declaré mardi.
Néanmoins, Shapira a dit qu'il n' interférerait pas avec les décisions du gouvernement en ce qui concerne les avantages fiscaux dont bénéficient Teva : " L'Etat sait ce qu'il faut faire dans ce cas, je ne vais pas donner une opinion quant au taux des allégements fiscaux de Teva et je suis sûr que le premier ministre et le ministre des Finances traiteront la question avec la discrétion appropriée. "
La Chef de l'opposition Shelly Yachimovich, qui a pris une ligne dure contre le plan de licenciement de Teva, a répondu a l'annonce d'un nouvel accord que " c'est une victoire partielle. Le PDG Jeremy Levin a bien fait de gèler temporairement les licenciements mais cela ne suffit pas. Il aurait dû annoncer l'annulation absolue des licenciements et baisser son salaire ".
Source Koide9enisrael