Alors que l’hôtel de luxe doit fermer trois ans pour des travaux de rénovation, les syndicats s’inquiètent pour les 211 salariés de l’établissement qui pourraient être touchés par un plan social. Le célèbre Hôtel Lutetia à Paris devrait fermer courant 2014 pour trois ans de travaux de rénovation et la direction a présenté un plan social aux 211 salariés de l’établissement, ont indiqué jeudi des syndicats de l’hôtel.
“C’est un projet de rénovation encore soumis à des discussions”, a réagi auprès de l’AFP une porte-parole de l’hôtel de luxe, qui précise que “le principal engagement de la direction est de maintenir les emplois dans le cadre des mesures d’accompagnement de ce projet”.
La direction a annoncé aux salariés “une fermeture de trois ans pour travaux à compter de la fin avril 2014”, a affirmé à l’AFP Claude Levy de l’intersyndicale CFDT, CGT et CGC. Il explique que Le Lutetia “est un des rares établissements hôteliers parisiens de prestige à ne pas avoir encore fait de grands travaux”. “Les salariés sont furieux, la direction a présenté un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) inacceptable. Ils sont invités à quitter l’entreprise tout simplement et cela, quels que soient leur ancienneté et leur âge”, a indiqué le syndicaliste.
Selon lui, “les salariés n’ont que trois options : accepter la suspension du contrat de travail avec un maintien de 12% maximum du salaire brut, un départ volontaire ou, en cas de refus des deux premières propositions, le licenciement sec”.
Dans un communiqué, l’intersyndicale appelle à un rassemblement vendredi à 15h30 devant l’hôtel, situé boulevard Raspail. Les trois syndicats estiment que la direction a “les moyens financiers pour maintenir l’emploi comme l’ont fait avant elle les directions du Grand Hôtel, du Meurice, du Princes de Galles ou encore du Crillon”. Ils rappellent que le groupe israélien Alrov, propriétaire des lieux “annonce chaque année des bénéfices colossaux”.
Le rachat du Lutetia en 2010 par un groupe israélien avait été tout un symbole : cet hôtel avait été réquisitionné durant l’Occupation par les nazis puis avait accueilli les rescapés des camps à leur libération.
Source Tf1