Dans un discours prononcé ce soir dans un jardin de la Maison Blanche, le président américain Barack Obama a annoncé qu'il attendrait l'approbation du Congres avant de lancer une action militaire contre le régime de Bachar al-Assad suite à une attaque chimique qui a fait un millier de morts à Damas.
Obama a commencé par une description dramatique de l'attaque aux armes chimiques d'il y a 10 jours, en parlant de "jeunes filles et garçons gazés à mort par leur propre gouvernement" et qualifiant l'incident "d'atteinte à la dignité humaine".
Obama a noté que les "atrocités" en Syrie "mettent également en danger nos amis, y compris Israël, la Jordanie, le Liban et l'Irak."
"Après mûre réflexion, j'ai décidé que les Etats-Unis devraient prendre des mesures militaires contre des cibles syriennes," a-t-il dit. L'action sera "limité dans la durée et la portée », a-t-il expliqué. L'armée américaine a "positionné des actifs dans la région" et l'attaque "pourrait arriver demain, la semaine prochaine ou dans un mois."
Toutefois, a-t-il dit, il a également pris une deuxième décision : consulter le Congrès et obtenir son approbation avant de lancer un raid.
Obama a terminé plus tôt une réunion de deux heures avec le conseil national de sécurité.
Les analystes israéliens ont déclaré récemment que les Etats-Unis étaient susceptibles d'attaquer durant le week-end.
La deuxième chaîne de télévision israélienne a rapporté samedi soir que le groupe terroriste Hezbollah a dit au président libanais Michel Ayoun qu'il n'avait pas l'intention d'ouvrir le feu sur Israël en cas d'attaque contre la Syrie.
L'adresse d'Obama est apparemment destinée à convaincre le peuple américain qu'une attaque contre la Syrie est nécessaire. Ce ne sera pas facile : un sondage de Reuters révèle que le soutien pour une intervention a augmenté durant la semaine dernière à 20%, contre seulement 9% quelques jours plus tôt. Plus de la moitié des américains s'opposent à une intervention.
Le secrétaire d'état John Kerry a déclaré vendredi que l'administration va tenter de convaincre le public et le Congrès que l'Amérique a une "obligation" d'agir.
"Le président a demandé a chacun d'entre nous dans son équipe de sécurité nationale d'également consulter les dirigeants du Congrès," a déclaré Kerry. "Je vais vous dire, en tant que quelqu'un qui a passé trois décennies au Congrès de Etats-Unis, que je sais que la consultation est la bonne manière pour un président d'approcher une décision sur quand, comment et si utiliser la force militaire… Et je crois, comme le président Obama, qu'il est également important pour nous de directement discuter avec le peuple américain. C'est notre responsabilité."
Les membres de la Chambre des Représentants doivent recevoir un briefing classifié dimanche de la part des responsables de la Maison Blanche.
Des hauts responsables de l'administration Obama ont programmé des appels téléphoniques avec les dirigeants du Congrès samedi alors que la Maison Blanche continue de plaider sa cause pour une frappe militaire contre la Syrie.
Le secrétaire à la défense, Chuck Hagel, et le général Martin Dempsey, chef de l'état-major interarmes, sont parmi les responsables de l'administration qui devraient discuter avec les membres clés du Congrès samedi après-midi.
Source Juif.Org