Une fois de plus les médias (y compris des médias israéliens) se sont précipités et ont recyclé en boucle la propagande syrienne. Des unités d’élite israéliennes auraient déposé de faux rochers (pas très bien camouflés d’ailleurs) dissimulant du matériel digne de 20000 lieues sous les mers, sur l’île déserte de la Fourmi, pour espionner la flotte russe au large du port syrien de Tartous. Du mauvais James Bond…
En effet, avec les satellites de surveillance performants (ici) et les dispositifs sous-marins dont dispose l’état hébreu (y compris les drones sous-marins) était-il nécessaire de disposer du matériel vieillot (on parle même de paraboles satellite, lol) sur un îlot très éloigné du port de Tartous? Pour espionner quoi d’ailleurs? Des navires de plusieurs milliers de tonnes dont tout le monde connaît les allées et venues?
Les experts qui suivent un peu les dossiers font le rapprochement avec l’affaire mini Anan en 2010. Les services libanais et le Hezbollah avaient soit disant découvert des équipements d’espionnage sur les hauteurs de Beyrouth et rameuté des journalistes ravis de ce scoop pas très frais, livré sur un plateau. Seuls quelques analystes israéliens avaient poursuivi les investigations et cherché à en savoir davantage sur le matériel trouvé au Liban. Il s’agissait en fait de vieilleries qui dataient de la fin des années 70, soit de la première guerre du Liban.
Ci-dessous, mise en scène dramatique de la télévision syrienne montrant des appareils antédiluviens trouvés sur l’îlot de la Fourmi.
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Sans surprise, les appareils exhibés en 2010 et ceux prétendument trouvés par des pêcheurs sur l’île de la fourmi, présentent de curieuses similitudes, comme on peut en juger en consultant les photos ci-dessous:
Source NanoJV