mardi 1 janvier 2013

En Israël, l' opposition à la circoncision reste minoritaire, mais prend de l'ampleur...



On a tendance à croire que tous les garcons juifs qui naissent en Israël sont circoncis. C'est encore majoritairement la réalité, mais un mouvement d'opposition à cette pratique de la tradition juive prend pourtant de l'ampleur.

Il s’agit, pour ces parents dont le nombre croît, de dire non à la lame du mohel pour ne pas "exercer une violence physique" sur leur enfant.
La circoncision est une des lois les plus importantes du judaïsme et, pour une majorité de croyants, elle symbolise l'alliance avec le D-ieu biblique.

Que l'on soit orthodoxe ou laïque, ou encore musulman, c'est juste une question d'âge : pour les premiers à huit jours, pour les seconds à sept ans, mais le fait est que la circoncision est une pratique largement répandue dans les mondes juif et musulman.

Une minorité croissante de jeunes parents – il n'y a pas de chiffre sérieusement évalué - refuse de faire circoncire leur bébé, par dégoût de toute forme de violence physique, parfois au prix de mille cachotteries avec leur famille et leur entourage.

"C'est un tabou en Israël et dans le judaïsme" déclare Gali qui allaite son bébé à peine âgé de six semaines.
"Et le dire c'est comme sortir du placard", reconnaît-elle, elle qui n'a encore rien dit à ses parents de son refus de faire circoncire son fils.
"J'ai commencé à y penser quand j'ai réalisé que ma raison pour le faire, n'était pas religieuse.

Alors serait-ce pour des raisons de santé? Non plus.
Sociale? Était-ce vraiment suffisant comme raison ?
C'est alors que j'ai réalisé que je n'avais vraiment aucun raison de faire subir cela à mon fils.".
"C'est la même chose que si l'on me disait : "C'est notre culture de couper un doigt à la naissance", dit Rakefet qui n'a pas voulu elle non plus soumettre son fils au scalpel du mohel.

"Quand nous avons lancé le groupe il y a douze ans, nous avons eu du mal à réunir quarante familles..., raconte Ronit Tamir qui a fondé un groupe de soutien pour les familles qui ont choisi de ne pas circoncire leurs fils. Les gens n'osaient rien dire et nous avons dû leur promettre que nous saurions garder le secret. Je ne recevais alors qu'un ou deux appels téléphoniques par mois.

Aujourd'hui, j'en reçois des dizaines par mois plus des courriels, des centaines par an."
"Les gens se demandent ce que signifie être juif de nos jours, dit-elle, et cela les conduit à s'interroger sur les règles de toutes sortes, y compris la circoncision.".

"La circoncision, c'est l'alliance entre D-ieu et nous - un signe que les Juifs ont conservé même en temps de persécution", explique un mohel. "C'est cette alliance qui a gardé le peuple d'Israël ensemble à travers toutes les vicissitudes de son histoire."

Certains groupes juifs aux États-Unis qui s'opposent à la circoncision, proposent des cérémonies alternatives religieuses qui ne comprennent pas la circoncision proprement dite.
En Israël, la grande majorité des 60 à 70 000 garçons qui naissent chaque année se fait circoncire.



Source Israel Infos