dimanche 30 juin 2019

Asylum, une chorégraphie de Rami Be’er par la Kibbutz Contemporary Dance Company, au Théâtre de Paris


Parmi les riches heures de la deuxième édition du festival de la danse au Théâtre de Paris, figure en bonne place Asylum, donnée par la Kibbutz Contemporary Dance Company qui a, une nouvelle fois, fait vibrer le public parisien.......Détails........



Au centre de la vie culturelle israélienne, la Kibbutz Contemporary Dance Company installée en Galilée occidentale a été fondée en 1973 par Yehudit Arnon, survivante de l’Holocauste. 
Elle rassemble aujourd’hui une centaine de danseurs de toutes nationalités dirigés, depuis 1996, par Rami Be’er. Asylum est sa dernière création, centrée autour du thème des migrants. 
Dans cette exceptionnelle chorégraphie il renvoie aux notions vitales que sont l’identité, l’étranger, l’appartenance, et plus largement à la place de l’humain dans les sociétés contemporaines. 
Le tour de force réussit par Rami Be’er, chez qui la gestuelle toute en finesse est porteuse d’un impact n’ayant rien à envier à celui des mots, est d’aborder ce sujet, large et actuel, dans ses aspects les plus poignants. 
La beauté des mouvements, l’énergie et la sensualité des danseurs, toujours mis en valeur par de magnifiques lumières, n’entravent jamais le dureté du propos, ni l’émotion toujours prête à surgir. 
L’on reste confondu par la facilité à retranscrire les situations les plus problématiques, les sentiments les plus intenses, la réflexion la plus subtile, grâce notamment à des métaphores d’une précision exemplaire. L’inventivité qui est au rendez-vous ne cesse de surprendre et c’est bien à la fois au sens et à l’intelligence du spectateur que le chorégraphe s’adresse. 
L’harmonie qui se dégage de ces corps, ne pouvant rester en paix, réussit le paradoxe de souligner l’aspect profondément heurté et chaotique des situations décrites. 
L’allusion sait se faire plus précise comme quand des ordres sont répétés à l’envi dans un mégaphone à destination d’une population effarouchée. Les mouvements rapides et nerveux, sont soulignés par des musiques rythmées dont certaines écrites par le chorégraphe qui, sur ce sujet a déclaré : « Pour Asylum, une partie de la musique est composée par moi-même, l’autre est choisie parmi différents morceaux que j’ai sélectionnés. 
J’ai enregistré des chants d’enfants en hébreu qui disent à peu près ceci : « Going in circle, going in circle, going in circle all day long, Standing, sitting, going in circle until we’ll find our place ».
Cette œuvre d’une richesse et d’une puissance évocatrice sans égales, est servie par une troupe qui excelle. LA KCDC confirme bien ici son statut de compagnie de premier plan. 
En nous transmettant ces messages qui questionnent la vie en société,  touchant à l’intime, Asylum nous laisse un sentiment de plénitude enivrant et parle au cœur de chacun d’entre-nous.

Asylum, par la Kibbutz Contemporary Dance Company
Chorégraphie : Rami Be’er
Danseurs : Nat Wilson, Dylan Tedaldi, Jin Hwan Seok, Dvir Levi, Albert Galindo, Megan Doheny, Arianna Di Francesco, Salomé Cynamon, Tristán Carter, Léa Bessoudo-Greck, Ilya Nikurov, David Warren Parker Theo Samsworth
Durée 1 h
Théâtre de Paris
15, rue Blanche
75009 Paris
Renseignements 01 48 74 25 37

Source Un fauteuil pour l'orchestre
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