Le hurlement des sirènes en plein Tel-Aviv, à moins d’un mois des législatives : un son devenu presque incongru et une première depuis la guerre menée à Gaza durant l’été 2014, hormis une fausse alerte fin 2017. Jeudi, peu après 20 heures, l’alerte a pourtant sonné à raison ; deux roquettes longue portée ont été tirées depuis l’enclave sous blocus en direction de la métropole israélienne.......Détails........
Les batteries antimissiles du système de défense israélien «Dôme de fer» ont été activées mais n’ont pas intercepté les projectiles, tombés hors des zones habitées sans faire de blessés ni de dégâts.
Viser Tel-Aviv est un symbole en soi. Une façon d’enflammer la psyché israélienne et une ligne rouge que les factions palestiniennes ne franchissent qu’au climax d’une escalade militaire.
Rien de tout cela ici : l’attaque a provoqué la stupeur de l’appareil militaire israélien.
Du QG de Tsahal, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a pris son temps avant d’ordonner sa riposte, pressé par ses rivaux de tous bords à la plus grande dureté.
Finalement, ordre a été donné dans la nuit à l’aviation israélienne de bombarder une centaine de «cibles» le long de la bande de Gaza, toutes évacuées par le Hamas.
«Une réponse mesurée», selon la plupart des analystes israéliens, cherchant à la fois à satisfaire l’opinion publique tout en évitant d’enclencher un engrenage meurtrier avec le Hamas, lequel a juré «ne pas être intéressé par une escalade militaire».
En signe exceptionnel d’apaisement, les factions de Gaza ont suspendu les manifestations du vendredi le long des barbelés frontaliers.
Reste une question : qui a tiré sur Tel-Aviv ?
Le Hamas a nié avec aplomb, soulignant que ses dirigeants étaient au moment même de l’attaque en négociation avec une délégation égyptienne, qui tente d’établir les termes d’une trêve de longue durée entre Israël et le Hamas.
Le Jihad islamique ?
Cette faction palestinienne, sous perfusion de Téhéran a démenti. Dernière théorie : l’erreur humaine.
Selon le renseignement hébreu, des «agents de bas niveau» du Hamas auraient déclenché les lanceurs durant une procédure de maintenance.
Source Liberation
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