Les astronomes du monde entier, professionnels ou amateurs, auront ce jeudi 19 décembre les yeux tournés vers le Centre spatial guyanais où doit s’envoler, après dix ans d’attente, le satellite Gaia pour une des plus ambitieuses missions de l’Agence Spatiale Européenne (ESA) : explorer la Voie lactée. Des chercheurs israéliens participent activement à ce projet.
Une fois propulsé à 1,5 million de kilomètres de la Terre, dans une zone où s’annulent les gravités terrestre et solaire, protégé par un pare-soleil efficace, le satellite Gaia (Global astrometric interferometer for astrophysics) fera la cartographie de notre galaxie en trois dimensions, en estimant les distances des étoiles à la Terre et leur vitesse propre.
Au-delà de cette mission d’astrométrie, GAIA devrait découvrir et inventorier des dizaines de milliers d’objets inconnus à ce jour : étoiles naines brunes et blanches, supernovae, planètes naines et astéroïdes du système solaire… et de très attendues exoplanètes.
Autre mission pour Gaia, mettre à l’épreuve les théories de la relativité générale d’Albert Einstein. Il servira également à estimer l’influence de la matière noire.
Cette mission, prévue pour durer cinq ans, est donc ambitieuse, et si le lancement réussit, l’observatoire Gaia ne manquera pas d’alimenter régulièrement l’actualité astronomique, au même titre que Herschel, Hubble, Kepler, Soho et d’autres télescopes spatiaux.
Source LeMondeJuif