mercredi 1 janvier 2020

Face à la polémique, Tomer Sisley défend «Messiah», la nouvelle série de Netflix


La nouvelle fiction qui met en scène un mystérieux Messie moderne, a suscité de vives réactions avant même sa mise en ligne ce mercredi 1er janvier.  Dans «Messiah», Tomer Sisley incarne un agent de la sécurité intérieure israélienne, personnellement à la dérive . Attention sujet explosif !......Détails & Vidéo.........
Il y a des projets qui provoquent des réactions épidermiques avant même leurs sorties. C'est le cas de la série « Messiah » mise en ligne ce mercredi 1er janvier sur Netflix. Le scénario de ce thriller politico-religieux ne manque pas d'originalité. 
Un mystérieux personnage, magnétique il faut bien l'avouer, sort de nulle part au Moyen-Orient, se réclame missionné par un être supérieur, sans que l'on sache à quelle foi il souscrit. 
Il prêche dans les rues syriennes avant de mener un cortège de 2000 réfugiés palestiniens à la frontière israélienne.
Un agent de la CIA, Eva Geller, incarnée par l'actrice Michelle Monaghan (« Mission : Impossible », « True Detective »), se lance alors dans une enquête haletante pour essayer de découvrir l'identité de cette mystérieuse figure religieuse aux faux airs de Jésus et qui provoque des miracles un peu partout où il passe, de la Syrie aux Etats-Unis.
Dans sa quête, l'Américaine croise Tomer Sisley qui incarne un agent de la sécurité intérieure israélienne, à la dérive personnellement. 
Tous les deux tentent de répondre à la même question : quelle mission anime ce drôle de messie moderne? A-t-il un dessein politique? Est-il un manipulateur de génie?

« Ceux qui signent la pétition n'ont pas vu la série ! »

En s'attaquant à des thématiques extrêmement sensibles, comme les religions, le terrorisme et la crise israélo-palestinienne, cette grosse production audacieuse ne laisse pas de marbre. 
Une pétition a ainsi été lancée sur Internet pour appeler au boycott de « Messiah », décrit par les initiateurs du texte comme une « propagande maléfique et anti-islamique ». 
Le 31 décembre, elle comptabilisait plus de 4000 signatures. La série s'abstient pourtant de spécifier explicitement quelle religion revendique le mystérieux leader.
« Oui, c'est provocateur, la série est provocatrice mais provocateur ne veut pas dire offensant », défend son créateur, l'Australien Michael Petroni, interrogé par l'AFP. Nous avons joint l'acteur Tomer Sisley, qui est sur la même longueur d'onde : 
« Les auteurs de cette pétition se trompent évidemment. Si ça avait été une propagande anti-quoi que ce soit, je n'y aurais pas participé. Les gens qui signent la pétition n'ont même pas vu la série ! »
Pour le comédien de 45 ans, « Messiah » est avant tout une fiction destinée à interroger le public. 
« Le spectateur est un acteur à part entière de la série, insiste-t-il. Elle traite de la manière qu'on a de percevoir les choses. 
Dans un monde moderne, dans lequel les médias, les réseaux sociaux sont forts, où une information peut devenir virale en très peu de temps, qu'est-ce qui va vous y faire croire ? Est-ce que que vous êtes quelqu'un qui croit ce qu'il voit ou est-ce que vous voyez ce que vous croyez ? » 
« Clairement, les gens qui signent la pétition font partie de la deuxième catégorie, ils voient ce qu'ils croient », juge Tomer Sisley. 
Cette série vous fait remettre en question votre système de croyance, donc elle ne mettra jamais tout le monde d'accord. »
Thriller addictif, « Messiah » s'appuie sur un personnage central crédible grâce à la performance du Belge Mehdi Dehbi et des dialogues qui, dans une même conversation, passent de l'hébreu à l'anglais et l'arabe. 
Un défi qui n'a pas gêné Tomer Sisley : « Je parle l'anglais et l'hébreu à peu près aussi bien que je parle le français, mais, pour l'arabe, il a fallu que je l'apprenne. Ça m'a demandé un peu de travail avec des coachs. Après, le jeu d'acteur reste le même. »

« L'argent est à l'image dans cette production »

Une partie de l'action se déroule à Jérusalem, point de rencontre des trois grandes religions du Livre. 
Pour des raisons évidentes de sécurité, rien n'a pu être filmé sur place, même si de magnifiques images aériennes de la ville posent le décor. 
Le tournage s'est déroulé de juin à décembre 2018 aux Etats-Unis ainsi qu'en Jordanie où a été recréée une réplique grandeur nature d'une partie du Mont du Temple, site de l'Esplanade des mosquées, lieu sacré du judaïsme et de l'islam.
« J'ai plusieurs nationalités, dont celle israélienne, je connais donc très bien ce pays, souligne Tomer Sisley. 
C'est tellement bien produit, qu'on n'y voit que du feu, on avait vraiment la sensation d'y être. 
L'argent est à l'image dans cette production, c'est très agréable. C'est incomparable avec les séries que je fais d'habitude. On avait dix fois plus de budget. 
Sur « Balthazar », par exemple (NDLR : carton de TF 1 dont la saison 2 vient de s'achever), on a une équipe de tournage de 35 personnes à peu près. Pour Messiah, on était au minimum 170 tous les jours et il y avait des jours où on était 800! »
Ravi de cette expérience, l'acteur est déjà partant pour une saison 2, même si rien n'est encore décidé du côté de Netflix. 
« Je peux juste vous dire qu'elle est en train d'être écrite », annonce-t-il. Une pratique commune dans le monde des séries, pour réduire le temps d'attente entre les tournages en cas de commande officielle.
Pas sûr, en revanche, que, si cette suite voit le jour, la série puisse continuer d'être tournée en Jordanie. 
Lors d'une conférence de presse tenue lundi 30 décembre, le directeur de la Royal Film Commission du pays a annoncé avoir demandé à Netflix de ne pas diffuser la série sur son territoire : « Certains éléments de la série pourraient être perçus ou interprétés comme une atteinte au caractère sacré de la religion, ce qui pourrait aller à l'encontre des lois du Royaume. » 
C'est pourtant cette même institution qui avait autorisé le tournage en 2018. Au public désormais de se faire sa propre idée.

« Messiah », série américaine de Michael Petroni avec Mehdi Dehbi, Michelle Monaghan, Tomer Sisley… Dix épisodes de 38 à 55 minutes chacun.


   

Source Le Parisien
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