jeudi 14 juin 2018

Erez Nevi Pana et le design vegan


Au Moyen-Orient, une nouvelle génération de designers mêle avec dextérité héritage et modernité, rêve et réalité. Fasciné par ces nouveaux horizons, IDEAT dévoile les perles de la région. Rencontre avec l’Israélien Erez Nevi Pana......Détails.......



Il a grandi dans une pépinière entouré de plantes et de fleurs, une bulle de verdure au plus près de la nature. Pas étonnant qu’Erez Nevi Pana cherche depuis à « véganiser le monde ». 
Ancien carnivore, le designer est devenu un vegan pur et dur il y a cinq ans, pendant ses études à la Design Academy Eindhoven. Une conviction qui l’a conduit à révolutionner son alimentation, mais aussi ses vêtements… puis ses propres créations. 
« Je veux montrer aux autres designers qu’il est possible de créer des objets sans cruauté, et provoquer les consommateurs à questionner les produits qu’ils utilisent quotidiennement », clame-t-il aujourd’hui. 
Pour ce faire, il travaille avec des matériaux locaux : le sel de la mer Morte et la terre de la pépinière familiale. Il fabrique même sa propre argile dans la serre de ses parents. Selon ses dires, c’est comme s’il tissait sa vie de tous les jours au cœur de ses créations.
En plein dans l’air du temps, son installation Vegan Design a fait sensation lors du dernier salon de Milan et lui a valu le prix de l’innovation du PETA (la Fondation pour le Traitement Ethique des Animaux). 
Alors que la galerie Friedman Benda accueille sa première exposition new-yorkaise, IDEAT a voulu en savoir plus sur le parcours de cet idéaliste et l’origine de sa vocation.

Parlez-nous un peu de votre travail…

Mon approche est très conceptuelle et expérimentale, car axée sur les matériaux. J’aspire à créer des objets porteurs de messages et qui provoquent un questionnement. 
La série « Bleached » est ainsi composée d’objets immergés dans la mer Morte jusqu’à ce que le sel cristallise à leur contact. Ce sont les minéraux naturels qui déterminent la forme finale. 
Quant à « Wasted », c’est une collection de paniers exposant la consommation quotidienne d’un designer. 
Chaque jour, les rebuts qu’il produit ont été collectés et transformés en un moule, dans lequel le panier est formé. Le volume du panier agit comme indicateur de la surconsommation.

En quoi le fait de grandir en Israel a influencé votre travail de designer ?

A Tel Aviv, le mode de vie vegan est présent à tous les coins de rue ! Israël a le fort taux de vegans au monde, alors oui, ça m’a définitivement inspiré à développer cette recherche sur un design capable de suivre la même éthique.

A quoi ressemble la scène design Israélienne aujourd’hui ?

Honnêtement, le titre d’israélien, français ou américain, pour moi c’est dépassé ! La technologie efface le nationalisme. 
L’avenir, c’est l’unité au sein de la diversité et un mode de vie sans frontières. Dans le monde du design, c’est quelque chose que l’on sent immédiatement car le milieu est si petit qu’on voit les influences des designers qui vivent dans des endroits totalement différents. 
La Terre devient une ville où nous sommes tous interconnectés. Cela étant, Tel Aviv est une ville de plage, où l’énergie méditerranéenne se mêle à l’atmosphère du Moyen-Orient. La situation politique étant fragile, il y flotte un sentiment unique de devoir vivre dans l’instant. 
Cette ville est comme une bulle intouchable qui fait éclore la créativité des gens. Voilà pourquoi il y a tant d’artistes, de designers, de musiciens, ainsi que des myriades de théâtres alternatifs et de galeries indépendantes.
« C’est en regardant la vidéo d’une chèvre à qui on enlevait son nouveau-né que j’ai pris conscience de cautionner ce genre d’actes par mes propres choix. La mère tournait autour du fermier, impuissante.
La douleur infligée aux animaux pour satisfaire notre palais est très éloignée de mes croyances. »





Source Ideat The Good Hub
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