mercredi 8 février 2017

Abbas et Hollande rejettent la nouvelle loi sur la régulation



Les présidents palestinien et français ont dénoncé une loi israélienne qui doit permettre à l'Etat hébreu de s'approprier de terres en Judée-Samarie. Une loi contestée par de nombreux pays et par l'ONU. Alors que le Parlement israélien a voté lundi une loi controversée qui va permettre à l'Etat de s'approprier des centaines d'hectares de terres palestiniennes en Judée-Samarie, des protestations se font entendre.....



La communauté internationale et notamment la France est ouvertement inquiète d'un nouveau coup porté à une paix insaisissable entre Israéliens et Palestiniens.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a estimé que la loi «est en infraction avec la loi internationale et aura d'importantes conséquences juridiques pour Israël».
L'UE exhorte Israël à ne pas mettre en œuvre cette loi. 
Hollande espère «qu'Israël puisse revenir sur ce texte». Au côté du président palestinien Mahmoud Abbas, François Hollande veut «croire qu'Israël et son gouvernement (puissent) revenir sur ce texte». Il déplore l'accélération de la colonisation depuis la conférence de Paris du 15 janvier qui a prôné une solution des deux Etats comme seule possible.
Le président français craint que la nouvelle loi si elle est confirmée par la Cour constitutionnelle aurait pour conséquence d'«ouvrir la voie à une annexion de fait des territoires ». 
Mahmoud Abbas : «Une agression contre le peuple palestinien».  «Dans un défi flagrant aux souhaits de la communauté internationale (...) le gouvernement israélien a présenté un projet de loi hier à la Knesset qui autorise le vol des terres palestiniennes privées au profit des colons et qui légalise de manière rétroactive les colonies sur l'ensemble des terres palestiniennes depuis 1967, y compris Jérusalem-Est», a dénoncé le président palestinien de l'Elysée. 
La construction de nouveaux logements serait «une agression» contre le peuple palestinien à laquelle il s'opposerait «dans les institutions internationales», alors que la nouvelle loi votée à l'initiative du parti nationaliste religieux Foyer juif permettra de déclarer terres israéliennes des terrains privés palestiniens sur lesquels des Israéliens ont construit sans autorisation, soit parce qu'ils ignoraient qu'ils étaient propriétés privées, soit parce que l'Etat les aurait laissés faire.
«Cette loi est contraire au droit international», a insisté Mahmoud Abbas.
Une «épaisse ligne rouge», selon l'ONU.
La loi approuvée dans la nuit de lundi à mardi par le Parlement israélien crée un «très dangereux précédent», a dit Nickolay Mladenov, coordinateur spécial de l'ONU pour le processus de paix.
«C'est la première fois que la Knesset (le Parlement israélien) légifère dans les terres palestiniennes, en particulier sur des questions de propriété», a-t-il dit. «C'est une ligne rouge très épaisse qui est franchie», a-t-il ajouté.
La loi «ouvre potentiellement la voie à une annexion complète de la Judée-Samarie et sape de manière substantielle la solution à deux Etats», a ajouté Nickolay Mladenov.
Il a évoqué la possibilité que la loi expose Israël à des poursuites de la part de la Cour pénale internationale. 
La «condamnation ferme» de la Turquie. »Nous condamnons fermement l'adoption par le Parlement israélien d'une loi qui donne son blanc-seing à plusieurs colonies qui représentent 4000 unités de peuplement construites sur des propriétés privées de Palestiniens», a indiqué le ministère turc des Affaires étrangères dans un communiqué. «La politique qu'Israël s'obstine à mener (...) est inacceptable», a-t-il ajouté.  
Le silence de Washington. La réaction américaine a offert un frappant contraste avec cette indignation mais aussi avec les critiques émises jusqu'au bout par l'administration Obama contre les constructions.
L'administration du président américain Donald Trump a «besoin de consulter toutes les parties» et «se gardera de commenter cette loi avant toute décision de (la) justice» israélienne qui devrait être appelée à se prononcer sur la conformité du texte, a dit un responsable du département d'Etat américain. 
Les mises en garde d'Israéliens.
Le procureur général israélien Avichai Mandelblit a prévenu le gouvernement que le texte ne résisterait probablement pas à l'examen de la Cour suprême israélienne et qu'en plus il exposait Israël aux poursuites de la Cour pénale internationale (CPI).
«Le train qui se met en branle aujourd'hui a pour terminus La Haye», où se trouve la CPI, a dit le chef du parti travailliste israélien Isaac Herzog.
Source Le Parisien
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