Le Parlement israélien a examiné lundi une loi qui permettrait à Israël de s'approprier des centaines d'hectares de terres en Judée-Samarie, sous la pression des habitants des implantations stimulés par la présidence Trump....
La majorité de droite a approuvé le cadre général de la loi en commission mais l'opposition a obtenu que la commission vote mardi sur chacun des centaines d'amendements qu'elle a présentées. Les députés en séance plénière ne voteront donc pas avant mardi.
Une commission parlementaire spéciale a débuté à 16h00 (heure locale) après avoir été brièvement reporté par le président de la coalition, le député du Likoud David Bitan face aux réserves émises par des députés de l'opposition.
Le texte, soutenu par le gouvernement de Netanyahou, a été approuvé en décembre dernier en première lecture par 57 voix contre 51 à la Knesset, mais l'initiative avait été gelée dans l'attente que Donald Trump prenne ses fonctions à la Maison Blanche le 20 Janvier.
Dimanche, le Premier ministre Benyamin Netanyahou a demandé au président de sa coalition, David Bitan (Likoud), de soumettre le projet de loi en deuxième et en troisième lectures en séance plénière cette semaine, selon les médias israéliens.
Ce n'est que s'il est adopté en troisième lecture que le texte aura force de loi. L'initiative vise à légaliser 4.000 logements disséminés notamment dans 55 implantations.
La gauche israélienne, qui peine à se faire entendre, s'inquiète des répercussions à l'étranger et du risque que la Cour pénale internationale, chargée de juger les crimes de guerre et contre l'humanité, ne finisse par ouvrir une enquête contre Israël.
"Le projet de loi compromet sérieusement Israël. Cela équivaut à une annexion de facto et va à l'encontre de toutes les obligations internationales d'Israël. C'est en raison de cette loi que le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution sur les implantations", a déclaré Isaac Herzog, le chef de l'opposition.
La loi devrait avoir à affronter l'écueil incertain de la Cour suprême israélienne. "Les probabilités que la Cour suprême la rejette sont de 100%", a déclaré le ministre de la Défense Avigdor Lieberman.
Le procureur général, Avichai Mandelblit, a déjà déclaré à Netanyahou que la loi est "inconstitutionnelle" et qu'il ne pourra pas aller contre la justice israélienne ou internationale.
Une approbation par la Knesset poursuivrait cependant une dynamique enclenchée après l'investiture de Donald Trump qui s'est signalé par des prises de position beaucoup plus favorables à Israël que son prédécesseur Barack Obama.
Source I24News
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