Les banques font partie du paysage économique d’Israël et jouent un rôle central dans le développement du pays et de ses agents économiques. Celles-ci ont été créées avant même la naissance de l’État mais traversent aujourd’hui de nombreux changements, ce qui complexifie la relation avec leurs clients......
Laurent Perez, directeur-associé de la branche israélienne du groupe Herez, important cabinet de conseil en gestion de patrimoine, décrypte pour nous cet univers vital pour l’économie mais complexe à appréhender…
L’ÉTAT D’ISRAEL ET LES BANQUES, C’EST UNE LONGUE HISTOIRE…
Laurent Perez : Tout à fait, les plus grandes banques d’Israël ont vu le jour bien avant la création de l’État. Au début du siècle précédent et avant 1947, les quatre grandes banques que nous connaissons (Leumi, Hapoalim, Discount et Mizrahi) ont été créées par des pionniers visionnaires à l’origine du rêve « fou » de voir se créer un État juif.
Cet univers bancaire a joué un rôle crucial tant pour les premiers immigrants que pour la Diaspora.
Les premiers ont pu bénéficier d’une infrastructure bancaire qui leur a permis d’entreprendre et développer leurs initiatives. Quant aux second, bien qu’étant à l’étranger mais ayant la fibre sioniste, ils ont pu également participer à l’essor du pays via des financements de grands projets d’infrastructures (Israelis Bonds et autres) nécessaires lorsqu’un pays éclot.
QUANT EST-IL DE CETTE IDYLLE ?
L.P : Le pays a grandi et s’est fortement développé. Nous ne sommes plus dans le schéma initial de besoins « primaires » et le fait que ce secteur soit contrôlé par peu d’acteurs (les quatre banques mentionnées ci-dessus contrôlent 90% du marché), le rend plus difficile à appréhender.
D’ailleurs, les clients «historiques» de ces établissements vivent mal ces changements et ont tendance à garder en tête les facilités d’une époque révolue. Toutefois, tout n’est pas à mettre sur le dos de la maturité d’un pays qui a grandi très vite.
La règlementation mondiale y est aussi pour beaucoup.
Vous n’êtes pas sans savoir que le monde bancaire a changé ces dernières années et ce, principalement au niveau de la transparence des échanges entre les personnes et/ou les comptes.
Israël n’échappe pas à ces nouvelles règles. La transparence est donc le mot d’ordre et les services administratifs des banques ont mis toutes leurs équipes ces derniers temps sur cette problématique.
DANS CE NOUVEL ENVIRONNEMENT, COMMENT GÉRER SON ÉPARGNE BANCAIRE EN ISRAËL ?
L.P : Depuis la loi « Bachar » de 2005, les banques n’ont plus la possibilité de gérer directement votre épargne et vous proposent un gestionnaire externe à la banque qui peut vous aider dans cette mission.
Ce prestataire peut vous proposer une gestion conseillée ou sous mandat. Toutefois, il n’existe que peu d’acteurs qui peuvent vous proposer une gestion prudente et patrimoniale dans la lignée de placements auxquels les Français sont habitués (OPCVM et Fonds patrimoniaux).
Ce style de gestion nous semble impérative et la plus pertinente dans un univers économique incertain.
Les soubresauts des bourses mondiales et les fluctuations des taux d’intérêts s’ajoutent également aux incertitudes. Nous pensons qu’il est donc indispensable de garder cette approche afin de développer, pérenniser, et transmettre dans les meilleures conditions son patrimoine.
PEUT-ON COMPARER CETTE GESTION BANCAIRE AUX STANDARDS
DE GESTION QUI EXISTENT EN EUROPE ?
L.P : Oui, les supports d’investissements que nous pouvons proposer à travers les partenaires indispensables que sont les banques Israéliennes sont tout à fait comparables aux comptes titres européens ou supports d’investissements à travers les contrats d’assurance vie français.
Il est donc possible aujourd’hui de diversifier son portefeuille financier israélien déposé à la banque en différentes monnaies, sur différentes zones géographiques ou différents types de gestion via des fonds communs de placement qu’il est important de suivre régulièrement.
Par Marco Dreyfuss
HEREZ. EXPERTS EN GESTION DE PATRIMOINE
Créée en 1995, Herez est une société indépendante, travaillant en architecture ouverte, experte en gestion de Patrimoine, en immobilier et en investissement financier notamment à travers une gestion bancaire sur mesure, via une sélection d’OPCVM patrimoniaux choisie par nos experts.
Herez accompagne quelques 150 familles expatriées françaises (fiscales ou professionnelles), dans plus de 30 pays, sur l’ensemble des enjeux patrimoniaux liés à leur expatriation.
Herez Israël a été créée pour renforcer la proximité avec ses clients installés en Israël, et plus largement, proposer une offre de services sur mesure à la communauté française implantée localement.
NB : Le présent article ne constitue pas une recommandation d’investissements personnalisée. Conformément à la réglementation, tout investissement devra être précédé d’une évaluation de votre expérience.
Source: lemag
Source Israel Valley
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