dimanche 5 juillet 2015

Asthme : découverte capitale à l’Université de Tel-Aviv


Le Prof. Ariel Munitz et son doctorant Itay Moskovitz, du Département de microbiologie et d’immunologie clinique de la Faculté de médecine de l’Université de Tel-Aviv ont découvert un moyen de neutraliser une protéine qui favorise l’aggravation des états pathologiques et les réactions allergiques du corps. L’étude, basée sur l’utilisation du système immunitaire lui-même, créé une nouvelle cible pour le développement de nouveaux traitements du système immunitaire, de l’asthme, des infections chroniques et des allergies diverses...


Elle a été publiée le 29 juin dernier dans la prestigieuse revue PNAS (Actes de l’Académie nationale des Sciences des Etat-Unis), et a été réalisée grâce à un financement conjoint de la Fondation nationale israélienne pour la Science (ISF), de l’ICRF (Fondation israélienne pour la Recherche sur le Cancer) et la Fondation pour la recherche hémato-oncologique au nom de Varda Boaz Dotan.

La nouvelle approche est fondée sur la neutralisation de l’activité d’une protéine clé du système immunitaire, l’interleukine 4 ou IL-4, dont la production excessive favorise les manifestations allergiques.
“L’objectif principal de l’étude était d’examiner le rôle d’une protéine qui apparaît souvent dans les cellules du système immunitaire, mais dont on ne comprenait pas jusqu’à présent le fonctionnement, la CD300f “, explique le Prof. Munitz.
“Nous avons pu dévoiler qu’il existe une influence mutuelle claire entre cette protéine et le fameux ‘fauteur de troubles’, l’IL-4″. En d’autres termes, la protéine CD300f permet l’activité de l’IL-4 qui, sans elle, perd son effet néfaste.
“Nous avons créé par là une nouvelle cible pour le développement de thérapies médicamenteuses, car les médicaments qui neutraliseront la CD300f, neutraliseront également l’activité nocive de l’IL-4, et seront donc adaptés au traitement de toute les maladies qui sont influencées par ses effets”.
Les chercheurs ont choisi de tester les conclusions de l’étude en laboratoire sur l’une des maladies qui empire avec la présence de l’IL-4 : l’asthme. Il s’est avéré qu’en l’absence de CD300f, l’excès d’IL-4 ne provoque pas de crises d’asthme.

“Notre découverte pourrait constituer la base d’un nouveau type d’immunothérapie, traitement des maladies à l’aide du système immunitaire lui-même”, conclut le Prof. Munitz. “Nous commençons à présent à vérifier l’efficacité de cette approche pour le traitement du cancer”.
Source SiliconWadi