vendredi 31 juillet 2015

Haftara Vaet'hanan : Chabbat Na'hamou

  
Lorsque le prophète a prononcé les mots : « Consolez, consolez mon peuple », les enfants d’Israël ont voulu le tuer. Il leur a objecté : « Ce n’est pas moi qui vous parle, mais “votre Dieu” » (Midrach). Pourquoi ont-ils voulu le tuer ?...




Nous savons que lorsque les enfants d’Israël accomplissent la volonté de Hachem, Il les appelle « Mon peuple », tandis que lorsqu’ils ne font pas Sa volonté, Il dit au prophète : « Ton peuple ». C’est ainsi qu’au moment de la faute du veau d’or, Hachem a dit à Moïse : « Va, descends ! car il s’est corrompu “ton” peuple que tu as fait monter du pays d’Egypte (Chemoth 32, 7).
C’est pourquoi les contemporains du prophète Isaïe, lorsqu’ils l’ont entendu dire : « Consolez, consolez “mon” peuple », se sont persuadés que c’est lui seul, et non Hachem, qui s’adressait à eux, et donc que l’heure du pardon et de la véritable consolation n’était pas encore arrivée.

Voilà pourquoi Isaïe a ajouté à la fin du verset que c’est bien Hachem qui leur parlait, et qu’ils méritaient qu’Il s’adresse à eux comme étant « Son peuple » à Lui.
 
Jacques KOHN
 
Source Chiourim
 

La Haftarah de ce Chabbat est la première des sept « Haftaroth de Consolation » que nous lisons jusqu'à Roch Hachana.
La Haftarah commence avec l’exhortation de D.ieu aux prophètes : « Consolez, consolez Mon peuple... Annoncez à Jérusalem que son temps d’exil a été accompli et que ses péchés ont été pardonnés. »
« Consolez, consolez Mon peuple... Annoncez à Jérusalem que son temps d’exil a été accompli et que ses péchés ont été pardonnés. »La prophétie d’Isaïe décrit certains des événements miraculeux qui surviendront lors de l’avènement de l’ère messianique, tels que le retour des exilés à Jérusalem, la révélation de la gloire de D.ieu, et la récompense et le châtiment qui reviendront alors à qui de droit.
Le prophète adresse ensuite ses paroles de consolation au peuple, décrivant la puissance de D.ieu et l’assurant de Son soutien.
Les paroles de Moïse dans la Paracha rendent un son semblable. Nous y trouvons la promesse de D.ieu de ne jamais anéantir le peuple d'Israël, car il ne sera châtié que tant qu'il ne se sera pas repenti.
C'est pourquoi nous n'avons jamais désespéré, même après que le Temple eut été détruit. Car nous savons qu'après Chabbat 'Hazone vient Chabbat Na'hamou – après avoir accepté le blâme des Prophètes dans un esprit de repentance, nous pouvons nous attendre à la consolation d'un brillant avenir que D.ieu tient en réserve pour nous.
 

Source Habad.Org
 
 
Les sept semaines de consolation

Nous sommes entrés dans une nouvelle période de 7 semaines jusqu'à la nouvelle année. Pendant chacune de ces 7 semaines, nous lisons une haftara dans la série dite des "haftarotes de consolation"  prises dans le livre du prophète Isaïe (Yéchayahou).
La première est lue lors du Chabbate Vaét'hanane et commence par le mot Na'hamou (console) qui donne son nom à ce Chabbate.


- haftara Na'hamou Na'hamou : Consolez, consolez (Isaïe 40, 1-26).
- haftara Vatomér Tsione : Et Sion dira Il m'a abandonnée (Isaïe 49, 14 - 51, 3).
- haftara Ânia soâra : Pauvre, secouée par la tempête (Isaïe 54, 11 - 55, 5).
- haftara  Anokhi Anokhi : Moi, Moi je vous console : (Isaïe 51, 12 - 52, 12).
- haftara Ronni âqara : Réjouis-toi, stérile (Isaïe 54, 1-10).
- haftara Qoumi ori : Lève-toi, éclaire (Isaïe 60, 1-22).
- haftara Sos assis : Je me réjouirai de bonheur (Isaïe 61, 10 - 63, 9).


On le voit tout-de-suite, l'accent est très sentimental, émotionnel, dramatique, tragique, émouvant. 
Tout cela était pourtant dit clairement dans la paracha de la Torah, chaque semaine ; mais, beaucoup ne parvenaient pas à lire de cette manière la Torah, ils en faisaient une lecture séche, distante, rationnelle, intellectuelle, analytique, cérébrale, et croient ainsi s'acquitter de leur tâche. 
Il n'en est rien ; en fait, ils cherchaient à neutraliser la Torah qui est une question d'amour comme il est dit avant et après le Chémâ.
C'est pourquoi, dans la haftara, le prophète vient rectifier cette distorsion de l'étude et de la pratique : alors, il commente la Torah, la présente dans un langage expressif pour que nous ne puissions pas tricher. 
Tout pourrait s'y résumer en ceci : "d'un amour éternel je t'ai aimée, dit Hachém, reviens vers-moi, aie confiance, sois forte et vis selon Ma Torah sur Ma terre, vivons ensemble dans la qédoucha".

Au nom de Hachém, le prophète comprend bien que l'infidélité du peuple n'est pas une hostilité délibérée mais plutôt une maladresse, l'expression d'une impuissance, l'incapacité à surmonter les épreuves et à distinguer où est le bien. Tout cela est tellement actuel. 
Parfois, cependant, quand le peuple se drape dans sa richesse ou dans le confort culturel des autres civilisations, alors la colère de l'amant D.ieu éclate et révèle à son peuple que tout cela va se terminer en catastrophe. 

Hachém met l'accent sur une pédagogie des sentiments pour ramener  à la maison la femme prostrée dans son égarement.
 
Résumé de la 1e haftara Na'hamou

C'est D.ieu qui dit à Son prophète de consoler Son peuple, de lui apprendre à voir les signes, à percevoir que toute la fragilité de la nature ne l'empêche pas de subsister. Ainsi, de la situation du peuple juif au milieu des épreuves venant des autres peuples. Cela nous a été dit il y a 2500 ans et le "vécu juif" reste le même : on veut nous arracher de notre terre, des empires puissants et immoraux dans leurs délires de puissance, de commandement et de destruction, se succèdent les uns aux autres et prétendent décider de notre sort mais, si nous regardons bien, nous verrons qu'ils ne sont rien et que Hachém nous consolidera à Jérusalem comme Il l'a promis et bientôt. Amen.
 
2e Haftara  Vatomér Tsione (paracha Eqév) : 

Et Sion dira Il m'a abandonnée (Isaïe 49, 14 - 51, 3).
Voir l'étude détaillée de la haftara de Eqév.

 
3e Haftara  Ânia soâra  (paracha Réé) :

Pauvre, secouée par la tempête (Isaïe 54, 11 - 55, 5).
- Israël sera bâti désormais sur la stabilité, la force et la beauté.
- il vivra selon la Torah, et dans la fraternité et l'harmonie.
- les agresseurs et les médisants perdront tout pouvoir.
- orientez bien votre désir et vous serez comblés.
- orientez bien votre oreille vers Moi et vous aurez la vie.
- vous serez sollicités par les peuples.
- tout cela parce que Je suis le Saint d'Israël.

4e Haftara  Anokhi Anokhi (paracha Chofétim) :
 
Moi, Moi je vous console : (Isaïe 51, 12 - 52, 12).
Dans cette très longue haftara, Hachém parle en style direct :
- Hachém éclaire Son peuple sur le choix fondamental : tu dois choisir entre la peur ou Moi.
- d'une part, Je te rappelle que je suis plus fort que tout tandis que les tyrans ne sont que de l'herbe.
- d'autre part, si tu es Mon peuple c'est que j'ai besoin de toi pour rénover l'univers.
- Hachém reconnait que la souffrance d'Israël a été extrême dans le vertige, dans la ruine et dans la mort. Ce temps est fini, ce sont les oppresseurs qui le subiront.
- quand Israël est opprimé, c'est le Nom même de Hachém qui est humilié.
- Voici désormais la tâche d'Israël : se réveiller, secouer sa poussière, se revêtir de sa sainteté, ne plus rien toucher d'impur, se purifier, vivre dans la présence de Hachém.

 
5e Haftara  Ronni âqara  (paracha Ki Tétsé) :
 
Réjouis-toi, stérile (Isaïe 54, 1-10).
Cette haftara très courte affronte un problème pertinent et douloureux : même si la femme Israël veut revenir vers Dieu qui lui promet bénédiction, fécondité et rassemblement, il faut oser mettre en face de cette promesse la dure réalité contraire : l'infertilité. Ce thème de la femme stérile qui est un fil continu dans l'histoire biblique.

1. La fertilité est la volonté explicite du Créateur
Le but de la création est l'union du couple et la multiplication des enfants (Béréchite1, 26-28). Bien plus, le prophète Isaïe qui est le porte-parole de Hachém le rappelle lui-même (45, 19-19) en termes absolus et sans nuances : 
1. car ainsi parle Hachém, le créateur des cieux, ce Dieu qui a façonné la terre... non pour qu'elle demeure déserte mais pour qu'elle soit habitée ;
2. Je suis Hachém et il n'en est pas d'autre (c'est la règle du créateur qui s'engage Lui-même en cela) ; ce n'est pas en secret que J'ai parlé, dans un endroit obscur de la terre (le décrêt est public).
3. Je n'ai pas dit aux enfants de Yaâqov : recherchez-moi dans la solitude...
De nombreux textes vantent la bénédiction divine sous ces images (voyez les psaumes 127 et 128). Inversement, une punition radicale peut être l'absence d'enfants (Vayiqra 20, 21).

2. Il y a des échecs, pourtant : il y a de nombreux cas de saintes femmes stériles (Sara, Rivqa, Ra'hél, 'Hanna). Les textes décrivent la souffrance terrible qui en découle : Sara crie "donne-moi des enfants ou je meurs" (Béréchite 30, 1). 
3. C'est même cette situation qui est prise comme modèle de ce que doit être l'attitude de chacun devant Hachém, en particulier dans la prière : reconnaître que rien ne nous est dû mais que nous dépendons entièrement de Hachém, avoir confiance, le remercier à l'avance pour ses bienfaits. La prière de 'Hanna et son attitude sont enseignées comme le modèle à suivre par tout priant, homme ou femme (II Samuel, ch. 2). 
4. Dans la haftara, Hachém reconnait que c'est bien la situation d'Israël que ce manque, cette souffrance, cet outrage, cette honte et cette humiliation. Pour la dépeindre, il y ajoute également la situation anormale du veuvage, et celle de la femme abandonnée. Nous sommes donc dans un virage : ce n'est plus seulement une exhortation envers Israël à revenir vers son D.ieu, mais Lui-même reconnaît qu'Il a une part dans cette situation déplorable : "Je t'ai un instant caché ma face, un court instant je t'ai délaissée".
5. Hachém jure qu'Il gardera désormais une affection sans limite ('hésséd ôlam). Cet état s'appelle une miséricorde (ra'hamim) et, en un concept très précis : "alliance de paix" (brite chalom).
Donc, cette haftara est un changement complet, un virage dans la façon dont les problèmes sont posés, et un changement dans la relation.
Cela demande une grande réflexion personnelle.

 
6e Haftara  Qoumi ori (paracha Ki Tavo) :
 
Lève-toi, éclaire (Isaïe 60, 1-22).
Suite à la haftara précédente, la situation est débloquée, comme il est dit dans le Lékha dodi, la gloire de Hachém est sur Israël (kevod Hachém âlaikh).
Comme pour quelqu'un qui se sait subitement aimé, le monde est décrit comme en voie de changement : les verbes sont certes au futur mais il y a certitude maintenant que les enfants de bénédiction arrivent. Hachém les voit se rassembler dans Sa "maison de beauté" (béit tifarti afaér). Les termes employés sont "retour des colombes". Les peuples qui ont persécuté viendront dans l'humiliation se prosterner.
Ce sera le temps de la paix, de la justice, de l'absence de violence parce que Hachém sera la lumière permanente de Son peuple. Le temps du deuil sera terminé.

 
7e Haftara  Sos assiss (paracha  Nitsavim) :
 
Je me réjouirai de bonheur (Isaïe 61, 10 - 63, 9).
Cette dernière haftara est le sommet du bonheur : c'est le verset qui est sur le site depuis le début de sa création avec les fleurs en page d'accueil. C'est le bonheur de Hachém, le bonheur d'Israël, de la création et de la femme et de l'homme également : "pour l'amour de Sion, je ne garderai pas le silence, pour Jérusalem je n'aurai pas de repos, jusqu'à ce que son salut n'ait éclaté comme un jet de lumière, et sa victoire comme une torche brulante."
Il faut lire lentement toute cette haftara. 

 
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Histoire

Ce texte actuel a été écrit après les événement de l'année 586 avant l'ère commune actuelle. Babylone (aujourd'hui s'y trouve l'Iraq) a envahi la terre d'Israël, détruisit le royaume de Yéhouda (encore menacé aujourd'hui), détruisit Jérusalem et déporta la majorité de ses habitants dans les villes du bord de l'Euphrate.
Mais, 47 ans plus tard, Cyrus l'empereur de Perse (aujourd'hui l'Iran, rien ne change) exaspéré par Babylone, par son immoralité, son idolâtrie, envahit la Babylonie et lui enlèva son pouvoir. Cyrus le Perse est un roi sage, moral, tolérant qui laissera un lien historique profond et particulier entre l'Iran et Israël : il libère les peuples opprimés qui avaient été en esclavage, leur rend leur identité, leurs cultes, permet aux Juifs de rentrer à Jérusalem et d'y reconstruire le Temple (ce que les empires barbares d'aujourd'hui ne nous permettent même pas encore). Isaïe reçoit sa prophétie avant que ne se dénouent ces heureux événements. Rien ne pouvait nous être dit de mieux en ces mois de péril destructeur organisé de l'intérieur et de l'extérieur contre notre identité nationale fondée sur la Torah.
Nous l'avons vu déjà ces dernières semaines combien le Ciel peut brouiller les desseins bien organisés de ceux qui négocient, ainsi que le peuple le demandait dans ses prières.
Depuis 2500 ans, le prophète nous rappelle que 
- le berger d'Israël est le Tout-Puissant, 
- les puissances qui dirigent et trament entre elles ne sont que paille,
- la toute puissance de D.ieu est celle de la tendresse et de l'amour.

Etudions cette haftara Na'hamou
Une première partie

1. Les versets 1 et 2 sont le résumé de tout le message tel que nous venons de le lire.
Précisons que le centre de tout le problème du peuple est toujours, aujourd'hui comme hier, Jérusalem, et cela nous prend chacun au coeur (lév). Souhaitons que le coeur de tous se réveille pour Jérusalem.
2. Les versets 3 et 4 nous enseignent que la "voix" de la Torah nous demande un travail de purification, de téchouva, de retour moral.
3. Le verset 5 indique que, alors, la gloire de Hachém va se manifester à tous. Amen.

 
La seconde partie

4. Dans le verset 6, la prophétie s'adresse à un Juif et il demande ce qu'il doit annoncer.
5. Versets 7 et 8 : tous les projets des hommes qui veulent mener le monde ne seront rien quand le souffle de D.ieu agira.
6. Versets 8 et 9 : ces hommes passeront, la parole de la Torah subsistera. Jérusalem portera sans peur le message pour lequel elle est faite et les villes de Yehouda (qu'on veut livrer à l'étranger et à l'ennemi aujourd'hui) seront préservées. N'oublions pas que l'union des territoires de Yéhouda et de Jérusalem est la clef du bonheur qui est chanté en chaque mariage : que ferions-nous en tous ces couples sans eux, en les ayant détruits dans leurs racines.
7. Versets 10 et 11 : ils sont terriblement émouvants : D.ieu nous y donne gloire, puissance, bonheur, protection, tendresse, douceur.

 
Troisième partie

8. Les versets 12 à 24 disent et redisent (probablement parce que nous sommes sourds et aveugles) que tous ces peuples qui veulent paraître puissants et qui nous impressionnent au point de nous plier à leurs volontés ne sont R-I-E-N... face à D.ieu.
9. Le verset 25 nous demande de ne faire aucune comparaison entre la pseudo-puissance de ces dirigeants et devant la puissance véritable de celui qui est Saint, qadoche.
10. Le dernier verset (26) nous demande maintenant de prendre la véritable attitude qui doit être celle du Juif :
- avoir les yeux vers le haut,
- prendre la création comme exemple pédagogique de la puissance totale de notre D.ieu.
- y voir le soin qu'Il accorde à chacun absolument.

 
Confiance

Si D.ieu veut, je chanterai cette haftara ce Chabbate avec tout mon coeur en pensant aux besoins de tout Israël. Ayons la ferme conviction que tout cela va se réaliser et que tous les plans et malveillances externes et toutes les ignorances et les haines internes ne seront rien devant la puissance de cet amour.
 
Nous améliorer

MAIS, il y a un mais, il nous est demandé de redresser tout ce que nous avons à redresser. Nous ne pouvons pas nous dispenser de remette ainsi en ordre toute notre vie en chaque dimension. Alors le programme se réalisera vite, comme il est dit.
Etude supplémentaire avec Rachi, pour les étudiants avancés.
- verset 2 : le concept de coeur ; voyez ici  le Lév Gompers.
- verset 7 : quand le vent de Hachém souffle (nachéva) ; Rachi interprète en faisant la similitude nachéfa-nachéva (lire le Rachi de Chémote 15, 10 et sur Ména'hote 27b sur lémiouté. Rachi reprend cela dans le verset 24 et voyez son commentaire de Béréchite 3, 15.
- verset 19 : le fabriquant fond son idole sculptée. Rachi, en Chémote 32, 4, réfère cela au veau d'or et aux idoles par l'analyse des mots. Le Radaq y voit davantage un revêtement comme un masque. Le targoum (traduction de Yonatane ben Ouziel) y voit une fabrication humaine (âvid).
- verset 22 : il étend le ciel comme une taie, une étoffe. Rachi reprend souvent cette image, par exemple en Vayiqra 22, 20 et en de multiples endroits du Talmud. Cette image a donc des sens très profonds.
Dans le Séfér halliqoutim, le Ari zal fait une très longue analyse de ce chapitre 40 d'Isaïe. Il souligne que le verbe qui y revient souvent (liqro, appeler) signifie les unions dans lesquelles D.ieu veut faire participer Ses créatures. Il faut voir en ce sens les commentaires classiques du même verbe liqro que j'ai rapportés à propos de la paracha Vayiqra.

Etude supplémentaire avec Béréchite Rabba, pour les étudiants avancés.
- verset 1. Béréchite Rabba 100, 9 compare la compassion de Yossef et celle de D.ieu.
- verset 2. Béréchite Rabba 80, 7 situe ce verset dans tous les mots différents d'amour utilisés par D.ieu envers nous dans le Tanakh.
- verset 8. Béréchite Rabba 53, 3 montre que si l'herbe se dessèche et la fleur se fane, D.ieu toujours se souvient comme Il le fit pour Sarah.
- verset 26. Béréchite Rabba 78, 4 met en valeur l'attention divine par le changement de nom continu des créatures.

 
En conclusion, nous sommes Juifs donc fragiles, individuellement et collectivement,
mais, portés et construits par la beauté de la Torah,
nous ne sommes jamais démunis de la force du Tout-Puissant
et nous sommes soutenus par la beauté créée que nous pouvons voir dans la Création.
Le dernier mot de la haftara Na'hamou est : "pas un d'eux ne manque".
Que, dans notre diversité irréductible en Israël, chacun soit désormais reconnu des autres hommes comme chacun est reconnu et aimé de D.ieu en sa spécificité.
Qu'il n'y ait plus jamais de communautés considérées comme de seconde zone. Qu'il n'y ait plus d'emplois représentatifs réservés à certains. Que ceux qui sont fidèles à l'héritage ne soient plus considérés par d'autres comme des primitifs. Que les blessures de discrimination lors des alyotes soient dépassées à tout jamais, avec sincérité.

Que les journalistes se fassent les portes-parole de tout le peuple. Que l'on comprenne la façon différente de chacun pour apporter sa pierre à la construction. Que les olim d'Ethiopie trouvent le même accueil que ceux d'Europe ou de l'ex-URSS. Etc.
Un Sefer Torah est invalide et non cacher s'il lui manque une seule lettre. Que nous le sentions corporellement. Chacun de nous est une de ces lettres. C'est ensemble que nous faisons fonctionner notre corps, c'est ensemble que nous somme le peuple d'Israël à l'image de D.ieu.
Cette amélioration est indispensable pour la survie d'Israël. Nous n'avons des ennemis que par le manque de respect que nous avons envers Sa Torah, envers Sa terre et les uns envers les autres.

  
Source Modia