Le silence des Etats-Unis au cours du débat annuel du conseil des « droits de l’homme » des Nations Unies (CDH) sur les violations commises dans les territoires occupés n’était pas une forme de réaction contre Israël, contrairement à un rapport publié plus tôt lundi par Reuters. C’était plutôt, en fait, un signe de soutien...
« Aujourd’hui, les Etats-Unis, en appui d’Israël, n’ont fait aucune déclaration au cours du débat du conseil des droits de l’homme des Nations Unies sur les violations israéliennes présumées des droits de l’homme dans les territoires palestiniens, autrement connu comme le ‘point 7′, » a déclaré l’ambassadeur américain au CDH, Keith Harper. L’ambassadeur américain en Israël Dan Shapiro, a partagé la citation sur sa page Facebook.
« Notre non-participation à ce débat souligne notre position que le point 7 manque de légitimité, comme l’année dernière, lorsque nous nous sommes également abstenus de parler, » a-t-il poursuivi. « Les Etats-Unis s’opposent fermement et sans équivoque à l’existence même du point 7 et des résolutions du CDH qui en découlent. »
« L’approche des Etats-Unis à l’article 7 du conseil des droits de l’homme n’a pas changé, » a déclaré Harper. « Nous restons profondément troublé par l’ordre du jour autonome de ce conseil dirigé contre Israël, et par les nombreuses résolutions répétitives et unilatérales en vertu de l’ordre du jour de ce point. Aucune autre nation n’a un agenda entier mis en place pour lui faire face. »
Harper a souligné que les informations initiales affirmant que le geste était une réaction à une rupture dans les relations israélo-américaines étaient erronées.
« Comme ce fut le cas l’année dernière, les Etats-Unis ne s’engageront pas dans le débat, » a-t-il dit. « Pas plus que ne le fera Israël. Au lieu de cela, nous allons demander un vote et voter non contre les résolutions du point 7. »
« Après quoi les Etats-Unis feront une déclaration expliquant notre approche cohérente en opposition à l’article 7, » a-t-il conclu.
En Israël, le ministère des affaires étrangères a déclaré que le débat annuel « singularise Israël négativement et chaque année Israël demande à ses amis au conseil de ne pas s’exprimer. »
Plus tôt lundi, un porte-parole américain a déclaré à l’agence de presse Reuters que Washington gardera le silence au cours du débat, un commentaire que Reuters a attribué à l’escalade des tensions entre les Etats-Unis et Israël.
Les spéculations ont grossi sur le geste après que le représentant d’Israël n’a pas non plus pris part à la session, provoquant des rumeurs de boycott.
Une source proche du CDH a déclaré que l’absence équivaut à un boycott, même si une porte-parole de la mission israélienne à Genève a déclaré à l’AFP que « nous n’allons pas en parler. »Source JerusalemPlus