Dans un rapport publié par le Wilson Center, intitulé «Nouveau terrorisme et nouveaux médias», signé Gabriel Weimann, professeur de communications à l’Université d’Haifa (Israël), et repéré par The Wire, on apprend qu'ils sont particulièrement attirés par ce moyen de communication...
Pour l’auteur de ce rapport, les terroristes ont plusieurs raisons d’utiliser les médias sociaux:
«Premièrement, ces réseaux sont de loin les plus populaires parmi l'audience visée, ce qui permet aux organisations terroristes d'atteindre le grand public. Ensuite, ils sont faciles d’utilisation, fiables et gratuits.
Les réseaux sociaux permettent aux terroristes d’atteindre une audience plus large que celle de départ. Ils peuvent virtuellement "frapper à la porte" –en contraste avec les anciens modèles de sites internet, sur lesquels ils devaient attendre que les visiteurs viennent à eux.»
Comme l'explique l'AFP, cette tendance n’est pas nouvelle, mais elle augmente rapidement:
«Weimann, qui a étudié les communications entre les terroristes depuis des années, explique qu'il y avait seulement douze sites web dédiés au terrorisme en 1988. Aujourd’hui, ils sont près de 10.000, sans parler des autres types de présence en ligne liées à ces sites.»
Facebook, avec son 1,3 milliard d’utilisateurs, est donc également populaire chez les terroristes. Voici d’ailleurs ce qu’en dit un forum djihadi, cité dans le rapport:
«Facebook est une très bonne idée, et c’est mieux que les forums. […] Si vous avez un groupe dans lequel se trouvent 5.000 personnes, d’un clic, vous pouvez leur envoyer un message standardisé.»
Mais plus que Facebook et YouTube, «devenu une plate-forme importante pour les groupes djihadistes et leurs supporters», c’est Twitter qui connait le plus grand succès chez les terroristes:
«Twitter est récemment devenu le service Internet préféré des terroristes, bien plus que Facebook, pour disséminer leur propagande et permettre des communications internes. Son usage par les terroristes s'inscrit dans une tendance médiatique récente qui voit le recoupement et l'analyse en profondeur être régulièrement sacrifiés au profit de la couverture en temps réel. Dans ces conditions, et spécialement quand il y a peu d’options, les médias peuvent prendre les tweets comme une source d’information légitime.
Les terroristes ont méthodiquement exploité ceci à plusieurs reprises à des fins de propagande. Un exemple est la fausse annonce d’un attentat à la bombe à la Maison Blanche, que l’Armée électronique syrienne avait tweeté via le compte d’une agence de presse, le 23 avril 2013. Wall Street a ensuite essuyé des pertes de 136 milliards de dollars (99 milliards d’euros) à cause des réactions de panique à ce hoax.»
Source Slate.fr