mardi 13 mai 2014

Quand l'unité la plus secrète de Tsahal reçoit la plus haute distinction militaire


C’était le 29 avril dernier. Le président de l’Etat, le ministre de la Défense et le chef d’état-major se sont rendus dans la base secrète qui héberge la Sayeret Matkal – le commando de l’état-major – pour remettre à ses membres la plus haute distinction militaire, la citation pour faits exceptionnels, connue sous l’acronyme hébreu de Tsalash...
 
Shimon Pérès a donc remis la citation au lieutenant-colonel S. qui commande l’unité d’élite, pour des « actions audacieuses menées par le commando dans des conditions complexes au cours de l’année écoulée ». Outre ces informations laconiques diffusées par le porte-parole de Tsahal, rien n’a transpiré de la cérémonie.
Ceux qui veulent tenter de décoder le communiqué peuvent chercher dans la presse internationale le récit d’opérations qui auraient pu être attribuées à Israël depuis le printemps 2013. Mais il est également possible que les missions de l’unité de l’état-major de Tsahal aient été menées si discrètement, qu’elles soient restées totalement sous le radar. Tout ce qu’ont bien voulu confirmer des sources proches des renseignements militaires israéliens, c’est que la Sayeret Matkal a effectué des opérations liées aux nouvelles menaces croissantes qui pèsent sur Israël et que ces opérations ont été menées avec succès derrière les lignes ennemies et parfois très loin d’Israël. Ces actions auraient donc permis de lever ou de canaliser un certain nombre de ces menaces. Elles ont en tout cas été conduites avec une efficacité et une audace remarquables, ont indiqué les mêmes sources, sans rien dévoiler d’autre.
Collecter des renseignements en territoire ennemi
L’unité d’élite de l’état-major de Tsahal, créée en 1957 sur le modèle des unités commandos de l’armée britannique, n’est mise à contribution que pour des missions particulièrement délicates. Placée sous le commandement des Renseignements militaires, la Sayeret Matkal va collecter des renseignements en territoire ennemi ou même effectuer des opérations d’intervention ou de sauvetage derrière les lignes. La plus célèbre de ces opérations reste la libération des otages d’Entebbe en 1976, dans laquelle avait péri son commandant, Yoni Netanyahou, le frère du Premier ministre israélien, qui avait lui aussi intégré l’unité quelques années plus tôt, sous le commandement d’Ehud Barak. Parmi les autres anciens de la Sayeret qui siègent aujourd’hui au gouvernement israélien, le ministre de la Défense Moshe Yaalon qui l’a dirigée et le ministre de l’Economie Naftali Bennett.
 
Source ActuJ