Le contrôleur de l'Etat d'Israël, Yossef Shapira, a publié mercredi son rapport annuel (équivalent du rapport de la Cour des Comptes en France, ndlr) qui pointe les dysfonctionnement de l'administration. Lc contrôleur a remis ce 64è rapport à la Knesset, soulignant qu'il était axé sur "la lutte contre la corruption publique et en faveur de l'intégrité morale" de l'Etat. Shapira a rappelé que "le rapport traite des questions économiques et sociales afin de garantir les droits des plus faibles"....
Le rapport s'avère être particulièrement sévère cette année, fustigeant les négligences de l'Etat pour sa politique à l'égard des migrants qui seraient inconstitutionnelle et les très, voire trop nombreux voyages à l'étranger des membres du gouvernement.
Le contrôleur a émis des doutes quant au respect des droits constitutionnels et de la dignité humaine des migrants placés dans des centres de rétention.
Concernant les voyages des ministres à l'étranger, Shapira a noté que leur nombre a explosé durant ces dernières années, en particulier ceux financés par des ONG et des gouvernements étrangers.
Le nombre de ces voyages non financés par l'Etat a augmenté de 43,5% depuis 2003.
Une décision datant de 2009 réduisant de 25% le nombre de voyages financés par des ONG et/ou des gouvernements étrangers n'a jamais été appliquée.
La moitié des déplacements à l'étranger des ministres israéliens durant les années 2010 et 2011 ont été financés par des gouvernements étrangers.
Le contrôleur a également constaté que les conjoints des responsables politiques les accompagnaient illégalement. L'ancien ministre de l'Intérieur et de la Justice Meïr Sheetrit (Hatnuah) est le responsable politique qui a le plus enfreint la règle.
Shapira a appelé à plus de transparence concernant les voyages à l'étranger.
Le rapport du contrôleur n'évoque pas les voyages du Premier ministre Binyamin Netanyahou en raison de l'intervention d'un ancien conseiller juridique du gouvernement qui permet au chef du gouvernement de ne pas avoir à répondre aux questions déjà posées en décembre 2012 par le contrôleur précédent Micha Lindenstrauss.
Le rapport aborde également de nombreux autres dossiers tels que les dysfonctionnements dans l'Education, la pollution, le contrôle des armes, la politique carcérale, l'intégration des nouveaux immigrants (Aliyah, ndlr), la réforme agraire, etc...
Source I24News