mardi 14 janvier 2014

Allemagne : la guillotine d’Hitler retrouvée dans un musée


Le Musée national de Bavière a annoncé vendredi avoir retrouvé dans ses sous-sols une des guillotines utilisées par le régime nazi pour décapiter ses opposants ou traîtres politiques.
 

Lorsqu’Hitler prit le pouvoir en 1933 il ordonna la construction en Allemagne et en Autriche de 20 guillotines. Hitler considérait que c’était une forme de punition humiliante parfaitement adaptée aux opposants ou traîtres politiques.
Cette guillotine, longtemps recherchée, aurait en fait été transférée à la prison de Ratisbonne (en Bavière), puis donnée au Musée national de Munich en 1974, où elle se trouvait depuis, a expliqué Sybe Wartena, un responsable du musée.
Il y a une «très forte probabilité» qu’il s’agisse de celle ayant servi pour les exécutions des Scholl, a-t-il affirmé.

Un des rares exemples de résistance au Troisième Reich

Hans Scholl, étudiant en médecine, avait fondé le groupe de la «Rose blanche» avec sa sœur Sophie et des camarades d’université, au printemps 1942. Ils diffusaient des tracts dénonçant le régime hitlérien et l’extermination des Juifs, d’abord à Munich, puis dans toute l’Allemagne.
La «Rose blanche» était l’un des exemples de résistance au Troisième Reich. Hans et Sophie Scholl avaient été arrêtés le 18 février 1943 et guillotinés quatre jours plus tard à la prison bavaroise de Stadelheim, à Munich.

Recherchée dans le Danube

Longtemps, tout le monde a pensé que la guillotine – qui a également servi à décapiter des centaines d’autres victimes du nazisme – avait été démontée et jetée dans le Danube, dans le tumulte des derniers jours de la Seconde Guerre mondiale.
Des recherches dans le fleuve étaient restées sans résultat, a raconté M. Wartena. Un élément en particulier a permis une identification presque certaine de l’engin: le bourreau de l’époque, Johann Reichhart avait démonté une pièce – la bascule – pour gagner du temps, car la prison de Stadelheim était celle qui abritait le plus grand nombre d’exécutions dans toute l’Allemagne à l’époque.
Cette pièce est démontée aussi sur la guillotine du musée. «C’est l’indice le plus fort», a indiqué M. Wartena. L’état d’usure de la guillotine, qui a manifestement beaucoup servi, et sur laquelle des traces de sang sont encore clairement visibles, plaide aussi dans ce sens, a-t-il ajouté.

Source JerusalemPlus