lundi 9 décembre 2013

Une rencontre Iran-Israël ? « Pourquoi pas », rétorque Shimon Peres


Rencontrer le président iranien... Pourquoi pas ? « L'Iran n'est pas un ennemi d'Israel. Et nous, nous sommes en faveur de la paix. » Une fois de plus le président Shimon Peres crée la surprise lors d'un forum économique à Tel Aviv. 

Il se démarque de la classe dirigeante israélienne en adoptant une attitude quelque peu conciliante sur le dossier du nucléaire iranien. Mais Shimon Peres reste néanmoins ferme sur l'essentiel : tout doit être fait pour que l’Iran ne puisse pas obtenir une capacité nucléaire militaire car dans ce cas, cela « constituerait un danger pour le monde entier », souligne-t-il.
« Le seul problème est maintenant ce qui va se passer dans les six prochains mois », dit encore Shimon Peres. « Personne ne menace l’Iran et ils ne devraient menacer quiconque ».
A 90 ans et en fin de mandat, le président israélien fait donc figure une fois de plus de cavalier seul. Il présente une position originale sur l'Iran et aussi sur le processus de paix.
Mais il ne faut pas oublier que le rôle de président, en Israël, est purement représentatif. C'est le gouvernement, dirigé par le Premier ministre Benyamin Netanyahou, qui est chargé de la politique extérieure du pays. Et sa position est bien différente de celle de Shimon Peres.
Le Premier ministre israélien ne semble pas prêt à accorder le moindre crédit à l'Iran ni à l'accord conclu à Genève. Il a rappelé ce dimanche 8 décembre la nécessité du maintien de l'« option militaire » pour la réussite des négociations sur le nucléaire iranien.
« Comme le président Obama, nous préférons emprunter la voie diplomatique pour mettre fin au programme militaire nucléaire iranien, mais pour que la diplomatie réussisse, il faut qu'elle s'accompagne de sanctions fortes et d'une menace militaire crédible. »
Une autre option, celle du renforcement des sanctions, ne doit pas en outre être abandonnée selon lui. « Nous ne devons pas partir du principe que davantage de sanctions et des sanctions plus dures ne conduiront pas à un meilleur accord », a-t-il ajouté.
Source RFi