Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé, mercredi 13 novembre, lors d'un rassemblement auquel il participait, que la seule alternative à un accord entre l'Iran et les grandes puissances sur le dossier nucléaire était la guerre. "Quelle est l'alternative à un accord entre l'Iran et les pays du monde ? L'alternative, c'est la guerre dans la région", a-t-il lancé à ses partisans galvanisés par sa présence dans le sud de Beyrouth à l'occasion de la fête chiite de l'Achoura, retransmise par Al-Manar, la télévision de l'organisation.
L'ARABIE SAOUDITE DANS LE VISEUR
Hassan Nasrallah a accusé des pays arabes de faire bloc avec Israël contre l'Iran, principal allié du Hezbollah. "Tout accord qui évite la guerre dans la région, Israël n'en veut pas. C'est regrettable que quelques pays arabes se tiennent aux côtés d'Israël dans ses choix meurtriers. C'est regrettable que Nétanyahou soit le porte-parole de quelques pays arabes", a-t-il déclaré.
"Ces pays refusent toute solution politique qui arrête le bain de sang et la destruction de la Syrie. Ils s'opposent aussi fortement à tout accord entre l'Iran et les pays du monde", a-t-il ajouté, faisant allusion en premier lieu à l'Arabie saoudite.
Le 9 novembre, à Genève, les négociations entre l'Iran et les grandes puissances ont enregistré une percée, mais elles n'ont pas abouti à un accord sur le programme nucléaire iranien, soupçonné, malgré les démentis de Téhéran, de dissimuler un volet militaire. Elles doivent reprendre le 20 novembre.
DES APPARITIONS PUBLIQUES RARES
"Nous avons deux alliés : l'Iran et la Syrie. Dites-moi : est-ce qu'un jour ils nous ont vendus ? Nous ont-ils une fois déçus, poignardés dans le dos ou ont-ils conspiré contre nous ? Dans les circonstances les plus difficiles, cela n'a jamais été le cas et nous sommes sûrs de cette alliance", a-t-il souligné.
Le mouvement chiite libanais combat en Syrie aux cotés des forces fidèles au président Bachar Al-Assad. Les apparitions publiques de M. Nasrallah, ennemi numéro un d'Israël, sont très rares, car il redoute une tentative d'assassinat et se cantonne à des discours réguliers à la télévision ou à des interventions à distance, par vidéo sur écran géant lors de rassemblements.
Le dirigeant chiite s'était présenté à ses partisans pour la dernière fois le 2 août, il participait alors dans la banlieue sud de Beyrouth à un vaste meeting à l'occasion de la journée d'Al-Qods, nom arabe de Jérusalem.
Source Le Monde