mercredi 23 octobre 2013

Dans quelles villes d'Israël les salaires sont-ils les plus hauts ?


Le palmarès des villes d’Israël selon le salaire révèle des surprises: les écarts sont forts et les grandes villes ne sont pas favorisées. Publiée à la veille des élections municipales, cette étude de la Sécurité sociale aurait pu influencer le vote des Israéliens. Elle confirme que les inégalités territoriales sont importantes en ce qui concerne les salaires, sans parler des inégalités entre hommes et femmes, juifs et arabes, etc.


Voici quelques exemples de disparités de salaire mensuel pour 2011 ; il s’agit du salaire brut c.-à-d. avant prélèvement des impôts et cotisations (pour obtenir l’équivalent en euros, il faut diviser le chiffre en shekels par 4,9) :

GRANDES VILLES : TEL AVIV EN TÊTE
Parmi les six grandes villes d’Israël, c’est-à-dire celles qui comptent plus de 200.000 habitants, Tel Aviv est en tête de liste pour le salaire mensuel brut, alors que Jérusalem est la lanterne rouge du classement:
- Tel Aviv : 10.867 shekels
- Haïfa : 9.924 shekels
- Rishon LeTsion : 9.896 shekels
- Petah Tikva : 9.513 shekels
- Ashdod : 7.971 shekels
- Jérusalem : 7.639 shekels

A Tel Aviv, un salarié gagnera 42% de plus qu’à Jérusalem et 36% de plus qu’à Ashdod. Les écarts proviennent sans doute du type d’activité: les emplois à Jérusalem sont plus nombreux dans les services (commerce, restauration, tourisme, secteur public), où les salaires sont moins élevés que ceux payés dans les secteurs qui prédominent à Tel Aviv, comme finances et high tech.

RECORD ABSOLU : SAVYON
En Israël, les salaires les plus élevés ne se trouvent pas dans les grandes villes, mais plutôt dans des villes de taille moyenne, souvent situées à la périphérie des grandes villes. C’est ainsi que le salaire moyen le plus élevé se trouve dans la ville de Savyon, considérée comme une commune huppée, non loin de Tel Aviv : un salarié y gagne 21.960 shekels par mois, soit près de trois fois plus que le salaire moyen à Jérusalem. Derrière Savyon, se trouvent d’autres petites villes périphériques, comme Omer dans la banlieue de Beer Sheva.

OLIM : MIEUX PAYÉS Á JÉRUSALEM
Le salaire des nouveaux immigrants (les « olim ») dans les six grandes villes du pays réserve une autre surprise: contrairement à la tendance générale, les olim sont mieux payés à Jérusalem (8.252 shekels) qu’à Tel Aviv (7.960 shekels). Autrement dit, un nouvel immigrant qui s’installera à Jérusalem gagnera 4% de plus qu’un immigrant qui s’installera à Tel Aviv et même 8% de mieux qu’à Haïfa.

LA CAMPAGNE DEVANT LA VILLE
Une analyse salariale selon la taille des villes réserve aussi une surprise: les salaires sont plus élevés dans les petites villes et villages, que dans les grandes villes. En fait, le salaire moyen augmente lorsque la taille de la ville diminue. C’est ainsi que dans les villes comptant moins de 5.000 habitants, le salaire moyen est de 12.161 shekels; en revanche, dans une ville entre 100.000 et 200.000 habitants, le salaire moyen tombe à 8.743 shekels.

VILLES ARABES : Á LA TRAÎNE
Les inégalités de salaires entre juifs et arabes apparaissent aussi dans le salaire moyen de villes israéliennes classées selon leur composition ethnique. Dans les localités à majorité arabe, le salaire moyen est inférieur de 34% aux salaires des villes à majorité juive. La commune d’Israël où le salaire moyen est le plus bas est la ville arabe de Jaser El Zarka avec 5.091 shekels par mois.
Certes, les écarts de salaires sont liés à de nombreux facteurs comme le type d’emploi, le secteur d’activité, l’accès aux transports, la formation professionnelle, etc. En fait, les disparités régionales ne sont que le reflet des inégalités sociales qui restent criantes en Israël.

Source Israel Valley