Les syndicats d'El Al, Arkia et Israir prévoient de bloquer tous les vols prévus dimanche sauf si le cabinet israélien gèle son approbation de l'accord Ciel ouvert avec l'Union européenne. C'est après avoir pris connaissance de l'intention du gouvernement israélien d'approuver cet accord, lors de la réunion hebdomadaire du cabinet dimanche, que les syndicats des trois transporteurs israéliens, El Al, Arkia et Israir, se sont réunis sous l'égide de la Histadrout (Fédération générale du travail en Israël) et ont élaboré leur plan d'action.
Ce sera la grève dimanche, à moins que le gouvernement, à l'ouverture de la réunion hebdomadaire, n'annonce son intention de geler l'approbation de l'"Accord ciel ouvert", Open Sky, et ne décide d‘ouvrir des négociations avec les représentants des transporteurs sur la question.
Le président du comité des travailleurs d'El Al, Asher Edry, explique que ce qui est en jeu, c'est la mise en œuvre dans leur intégralité des promesses qui leur ont été faites avant la signature, et entre autres la délivrance de créneaux horaires dans les aéroports européens clés, ainsi que le "partage de code", le fameux "code share" avec des compagnies étrangères.
Avi Edry, président du syndicat des travailleurs du Transport à la Histadrout, a rappelé que les syndicats et les directions des compagnies aériennes se sont opposés dès le début à l'accord OpenSky, affirmant que, dans sa forme actuelle, il allait "détruire l'aviation israélienne, coûter des dizaines de milliers d'emplois dans l'industrie aérienne sans protéger l'aviation israélienne et en faire des otages qui auront à payer pour la sécurité des passagers, les droits d'atterrissage dans les aéroports principaux."
Ce qui est original dans ce combat contre Ciel Ouvert, c'est que patrons et syndicats vont dans le même sens. Le PDG d'El Al, Elyezer Shkedy, lui-même, a pris la tête de la lutte contre Open Sky car, à son sens, cet accord va se traduire par une plus grande concurrence dans l'industrie de l'aviation et nuire à l'activité de l'entreprise.
En Juillet 2012, le ministre des transports Yisraël Katz a annoncé que l'accord de la convention Ciel Ouvert avec l'UE avait été paraphé, après plus de trois années de négociations. Il ne lui reste plus qu'à être entériné par le gouvernement.
OpenSky est un accord qui prévaut dans un grand nombre de pays.
Il permet 'ouverture du ciel à la concurrence, avec à la clé, la possibilité de vol low costs, une concurrence accrue et se traduit, la plupart du temps, par une baisse des prix.
L'opposition de l'aviation israélienne est plus prosaïque : elle veut à la fois protéger un marché "captif" s'agissant des vols domestiques mais aussi internationaux et maintenir un niveau de prix élevé…au détriment des voyageurs.
Source Israel Infos