mercredi 10 avril 2013

Des milliers de jobs ne sont pas pourvus en Israël, faute de trouver preneur



A la fin de 2012, le chômage en Israël était de 6,7% de la population active, ce qui signifie que 245.000 Israéliens étaient sans emploi. Si le chômage en Israël est considéré comme modéré en comparaison aux pays occidentaux, il n’empêche qu’il pourrait encore diminuer si les entreprises ne peinaient pas à recruter. C’est là un des paradoxes du marché du travail israélien: d’un côté, des milliers d’Israéliens sont au chômage, de l’autre des milliers d’offres d’emploi ne sont pas pourvus, faute de trouver preneur. Dans de nombreuses professions, les offres d’emploi proposées par les entreprises sont supérieures aux demandes d’emploi des chômeurs à la recherche d’un travail.

Pénuries de main d’œuvre
Selon une enquête réalisée il y a quelques jours par l’Institut de la Statistique concernant les emplois vacants, il y aurait en Israël 65.300 jobs publiés par les entreprises ne trouvaient pas preneur au troisième trimestre de 2012. Certes, c’est moins qu’au trimestre précédent (67.700 emplois non pourvus), mais il s’agit d’un nombre important d’offres d’emplois qui restent sans réponse.
L’enquête-emploi permet de distinguer les professions où les pénuries de main d’œuvre sont fortes: il s’agit des techniciens en informatique, des ingénieurs informaticiens, des infirmières, des métiers du bâtiment, et du personnel de sécurité. En revanche, il existe un excédent de demandeurs d’emploi dans certaines professions, comme les secrétaires, les commerciaux ou les employés de bureaux.

Formations inefficaces
Première explication à ce paradoxe: le système de formation ne produit pas suffisamment de personnel qualifié. C’est le cas dans les métiers médicaux et paramédicaux (infirmières), mais aussi dans les métiers techniques (ingénieurs et techniciens de l’informatique).
Second explication: les conditions de travail difficiles. C’est le cas des métiers du bâtiment, ou des métiers de la restauration et de l’hôtellerie. Dans ces branches, il y aurait un manque d’entrain des candidats à postuler, notamment parce que les rémunérations sont faibles et le travail physiquement éprouvant.
En Israël, le phénomène des emplois vacants est donc essentiellement lié à la structure du marché du travail et du système de formation: les filières universitaires ne sont pas suffisamment adaptées au besoin du marché, alors que la formation des chômeurs et leur reconversion sont inefficaces.

Source Israel Valley